Unités
La South African Constabulary
Afin d'assurer la sécurité dans les républiques boers suite à leur conquête, les britanniques avaient planifié la constitution d'une force para-militaire qui sera connue sous le nom de South African Constabulary (Gendarmerie sud-africaine). En août 1900, deux mois après la prise de Pretoria, le héros de la garnison assiégée de Mafeking, le major-général Robert Baden-Powell, est désigné pour lever et commander cette gendarmerie. En rétrospective, les espoirs britanniques, voulant que les 8 500 gendarmes puissent pacifier les campagnes, nous apparaissent optimistes. D'autant plus que, contrairement aux attentes du haut commandement britannique, les Boers continuent le combat, même si leurs capitales sont tombées.
Baden-Powell, qui a été favorablement impressionné par les Canadiens, en particulier ceux de la batterie « C » avec lesquels il a servi à Mafeking, exprime le désir d'attirer « autant de Canadiens que possible dans sa force ». La majorité de ceux qui y serviront - 30 officiers et 1 208 hommes - sont enrôlés au Canada au début de 1901, mais des Canadiens des premier et deuxième contingents se portent aussi volontaires pour cette gendarmerie, soit près des trois quarts des officiers et une centaine d'hommes. De plus, plusieurs Canadiens des contingents ultérieurs se joignent à cette force plutôt que de revenir au Canada après la fin de la guerre.
Parmi eux, se trouve le légendaire colonel Sam Steele, ex-commandant du Strathcona's Horse, qui passera cinq ans en Afrique du Sud, ne retournant au Canada qu'en 1906. Plusieurs des Canadiens ont pensé qu'ils seraient rassemblés sous des officiers canadiens, ce qui ne fut pas le cas, les Britanniques ayant démembré le contingent canadien. Cette situation contribuera à créer des problèmes disciplinaires.
La gendarmerie est un organisme militaire déguisé en force policière. Même si elle a participé à de nombreuses campagnes, ce qu'attestent ses pertes ainsi que les honneurs et décorations qu'ont reçus ses membres, l'Armée britannique ne la reconnaît pas comme unité combattante dans cette guerre. Au moins 57 Canadiens de la gendarmerie meurent et six reçoivent des décorations.