Batailles
Paardeberg
18-27 février 1900
Le 18 février 1900, des forces britanniques entreprennent, à Paardeberg Drift, sur les rives de la rivière Modder, le siège d'une armée boer commandée par le général Piet Cronje. (Voir la carte indiquant les positions de la IXe Division au 18 février 1900) Parmi les attaquants, se trouvent 31 officiers et 866 hommes du 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry qui sont ainsi engagés dans la première grande action guerrière canadienne en Afrique du Sud. L'assaut initial est extrêmement coûteux, leur causant 18 tués et 60 blessés : il représente certes leur pire jour durant cette guerre. C'est alors que le haut commandement britannique décide simplement d'attendre que les Boers en aient assez. Voir la carte indiquant les positions de la IXe Division au 20 février 1900)
Jour après jour, les Britanniques resserrent leur étau autour de la position boer, jusqu'à ce que la situation apparaisse mûre pour leur reddition. Dans la nuit du 26 au 27 février, les Canadiens sont à la pointe d'une tentative britannique surprise pour saisir une partie des tranchées boers. À 2h00, le matin du 27, ils commencent leur avance précautionneuse, sur deux lignes, vers les défenses boers sises à moins d'un demi kilomètre. Ils sont presque arrivés aux tranchées, lorsqu'ils accrochent un fil d'avertissement et s'attirent un feu dense. Les soldats de la première ligne répondent, alors que leurs camarades de l'arrière commencent à creuser des tranchées dans une terre dure, cuite par le soleil. Soudainement, quelqu'un crie " Retraite ". Un repli s'amorce dans la confusion et la plupart des combattants se retrouvent à l'endroit d'où ils sont partis. Seules les compagnies ''G'' et ''H'', des Maritimes, restent à l'avant et balaient de leurs tirs les positions boers. Ce n'est pas beaucoup, mais cela suffit à convaincre Cronje que sa position est intenable. Plus tard, ce matin là, il se rend. Voir la carte indiquant la zone du laager du Général Pieter Arnoldus Cronje et la position de la XIXe Brigade au matin du 27 février 1900)
Plus de quatre mille hommes, soit près de dix pour cent de l'armée boer, sont faits prisonniers lors de cette première victoire britannique marquante de cette guerre. Le Royal Canadians récolte une grande partie du crédit, ce qui stimule le nationalisme canadien ainsi que le moral et la confiance des troupes.