Le Canada & la guerre sud-africaine, 1899-1902

Insigne de chapeau canadien du temps de la guerre des Boers
Musée canadien de la guerre
1, place Vimy
Ottawa, Ontario
K1A 0M8
Tél. (819) 776-8600
Sans frais: 1-800-555-5621

Batailles

Doornkop

28-29 mai 1900

Fin mai 1900, l'Armée britannique s'approche du centre aurifère de Johannesburg, Sur sa route, se dresse la formidable chaîne montagneuse de Klipriversberg. Au centre de celle-ci, se trouve Doornkop, que les Boers occupent en force. Le 28 mai, les Britanniques atteignent la rivière Klip, à environ quatre kilomètres au sud de Doornkop. En préparation d'un assaut frontal, le commandant de la division de cavalerie donne comme mission à la 1st Mounted Infantry Brigade, dont font partie le Royal Canadian Dragoons et le Canadian Mounted Rifles, d'établir une tête de pont de l'autre côté du cours d'eau. Une fois traversée, la force se déploie pour ensuite vivre de longs et déplaisants moments (un jour et une nuit) sous le feu boer, dans une température qui tombe sous le point de congélation après le coucher du soleil.

Entre temps, Lord Roberts, le commandant en chef britannique, a conclu qu'il y a une alternative à l'attaque frontale qu'attendent les Boers. Il décide de traverser plus à l'ouest et de contourner l'ennemi. Le 29, les unités de cavalerie commencent à quitter la tête de pont pour aller vers l'ouest. Cependant, les deux unités canadiennes restent temporairement derrière afin de servir de leurres pendant que la nouvelle manoeuvre se développe au sud de la rivière. Après avoir été soumis durant trois heures à un intense tir boer, le Canadian Mounted Rifles retraverse la rivière, suivi bientôt du Dragoons. Les deux unités, tout en jouant un rôle vital dans la bataille, n'ont eu que quelques blessés légers.

La cavalerie parvient à traverser la rivière plus à l'ouest, comme prévu. Mais c'est l'infanterie, qui comprend le 2nd Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry, qui doit attaquer Doornkop (Voir la carte). À l'intérieur du plan général de cette attaque, l'infanterie canadienne progresse sur une basse crête et, ensuite, une longue pente, sous un feu constant. Les Boers ont incendié les broussailles et, sur une partie de la distance, les fantassins doivent courir à travers les flammes, alors que la fumée rend la navigation et le contrôle difficiles. Une utilisation intelligente du terrain et un appui agressif de la section de mitrailleuse du bataillon permettent aux Canadiens d'atteindre leur objectif en ayant seulement sept hommes blessés. Le gros des combats pour la prise de Doornkop a été conduit par le Gordon Highlanders, une unité britannique qui a souffert de lourdes pertes.

À Doornkop, pour cette unique fois, des unités canadiennes des premier et deuxième contingents combattent ensemble. Leur succès est une indication du haut degré d'efficacité qu'elles avaient atteint à ce stade de la guerre.