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Comparaison des catalogues d'Eaton
de Winnipeg et de Toronto (page 2)

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Eaton à Winnipeg | La mise en marché destinée aux hommes pratiques et individualistes de l'Ouest | Des vêtements pour temps froids |
Les salopettes : un vêtement de travail pratique et patriotique
| Les vêtements pour femmes : le confort avant l'élégance | Des tailles plus grandes pour la clientèle de l'Ouest | Les chaussures : élégantes ou
solides ?
| Les vêtements pour enfants | Divertissement à la maison | La machinerie agricole | La marque Imperial | Les séparateurs de crème | Les outils Edgerite | Les harnais | Les accessoires pour automobiles|
Conclusion
| Sources documentaires


Les chaussures : élégantes ou solides ?

  Souliers pour dames, Eaton's Fall 
Winter 1923-1924, p. 155.  
  

Agrandir l'image.Bottes chic pour dames. 1923. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, automne-hiver 1923-1924, p. 155.

  
     

Les sections des chaussures de ces deux catalogues montrent aussi de grandes différences. À Toronto, les chaussures Dairymaid « conviennent aux travaux dans le jardin. Elles sont légères et élégantes ». Dans les Prairies, les chaussures Milkmaid, qui leur ressemblent, sont recommandées « pour les femmes qui passent beaucoup de temps à l'extérieur. Elles sont fabriquées en cuir refendu léger, ont un talon plat et sont très pratiques. » Le catalogue de Toronto fait la promotion de ses bottes en utilisant des expressions comme « le confort des pieds délicats  » et « les chaussures qui conviennent aux femmes  ».

À Winnipeg, elles sont jugées « élégantes et
pratiques », et « durables pour les femmes à la maison et à la ferme ». On incite les clientes à choisir les chaussures qui répondent à leurs besoins et à en prendre soin : « Il est essentiel d'utiliser les chaussures selon leurs caractéristiques afin obtenir les meilleurs résultats. Ne portez pas de chaussures de cérémonie pour le travail à ferme, elles ne sont pas conçues
à cette fin. »


Les vêtements pour enfants

On note aussi des différences dans la présentation et le traitement des vêtements pour enfants. Dans bien des cas, les mêmes articles ne sont pas classés dans les mêmes sections. À titre d'exemple, les catalogues de Winnipeg des années 1910 et 1920 montrent des adolescents au travail, alors que ceux de Toronto font davantage référence aux vêtements conçus pour l'école et les jeux. Les vêtements pour filles occupent une section distincte dans les catalogues de Toronto, alors qu'ils sont mélangés aux vêtements pour jeunes enfants ou jeunes filles dans ceux de Winnipeg. Dans ces derniers, les adolescents sont considérés comme des hommes et des femmes. On y consacre plus de pages aux salopettes pour garçons et à leur description qu'aux vêtements pour hommes. Le catalogue de Toronto offre une gamme plus vaste de chaussures pour enfants, fait qui n'a rien de ce surprenant puisque les enfants des Prairies se promènent souvent pieds nus.

   Vêtements pour enfants, Eaton's 
Spring 
Summer 1919, p. 77.   

Robes et ensembles pour fillettes. 1919. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1919, p. 77.

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Le langage utilisé est également différent : à Toronto, il y a des « petits garçons actifs », des « gars heureux », des « enfants espiègles »; les vêtements y sont « peu coûteux », « splendides  », « très élégants et confortables  ». À Winnipeg, on n'emploie guère d'adjectifs fantaisistes pour décrire les enfants et les vêtements y sont décrits comme «  fonctionnels », « solides », « durables », «  pratiques ».

   Eaton's Spring Summer 1916, 
p. 167.   

Complets chic pour jeunes gens. 1916. Catalogue d'Eaton, Toronto, printemps-été 1916, p. 167.

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   Salopettes pour garçons, 
Eaton's 
Spring Summer 1924.   

La salopette d'un grand garçon. 1924. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1924.

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Divertissement à la maison

  Instruments de musique, Eaton's Fall 
Winter 1923-1924, p. 323.  
  

Agrandir l'image.Instruments de musique. 1923. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, automne-hiver 1923-1924, p. 323.

  
     

L'édition de Winnipeg offre plus d'instruments de musique que celle de Toronto. En 1924, par comparaison à Toronto, qui propose 5 modèles d'accordéons, Winnipeg en offre 10; 6 harmonicas, contre 10; 5 violons, comparativement à 7. En 1926, l'édition de Winnipeg illustre 11 violons; celle de Toronto, 5; huit ukulélés contre six; cinq guitares contre trois, et 13 accordéons, comparativement à 12. Si le catalogue de Toronto présente plus de banjos (huit comparativement à quatre) et d'harmonicas
(17 contre 2), celui de Winnipeg renferme des modèles plus chers et offre un choix d'instruments d'orchestre. Cela pourrait illustrer une plus grande nécessité de se divertir à la maison dans les Prairies.

La radio est tout d'abord annoncée dans le catalogue de Toronto. Puis, des « machines parlantes », intégrées dans des meubles, figurent dans les deux catalogues. Elles sont plus dispendieuses à Toronto : 175 $ comparativement à 75 $. Un choix de matériel radio est aussi disponible dans les deux catalogues des années 1920.

  Équipement de sport, Eaton's 
Spring 
Summer 1918.  
  

Agrandir l'image.Articles de sports d'été. 1918. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1918.

  
     

Les deux catalogues offrent des équipements pour la pratique des sports  : base-ball, football, hockey et basket-ball. L'édition torontoise en contient une plus vaste gamme, de même qu'elle propose plus de fournitures de pêche alors que celle de Winnipeg offre davantage d'équipements de chasse. On propose davantage de canots et d'accessoires de navigation aux Torontois. Dans les années 1930, Eaton publie un catalogue pour ceux d'entre eux qui possèdent une maison de villégiature. Des lunettes d'approche, appelées « jumelles de campagne  » à Toronto, figurent pour la première fois dans les catalogues à fin des années 1920. Des choix comparables d'appareils et de matériel photographiques y sont aussi disponibles. Le catalogue de Winnipeg organise, à la fin des années 1910, un concours de photos et offre des prix en argent de 2 $, 3 $ et 5 $ afin d'encourager les gens à faire développer leurs clichés chez Eaton.

 


La machinerie agricole

Dans les années 1910 et 1920, beaucoup de véhicules, de machines agricoles et d'outils sont disponibles dans le catalogue de Winnipeg. Il contient aussi plus de sortes d'outils, et plus de chaque sorte, que ce qui est proposé par Toronto. Dans les années 1930, le catalogue offre moins de machines agricoles en raison de la Dépression et de l'absence de capital à consacrer à des acquisitions importantes. Le catalogue de Winnipeg voue plus d'espace aux articles agricoles et utilise des annonces d'une demi-page ou d'une page complète pour présenter des objets qui ne constituent que de petites illustrations dans la publication de Toronto. Par conséquent, les catalogues de Winnipeg sont souvent plus volumineux que ceux de Toronto.

L'édition de Toronto ne contient aucune machine agricole en 1924, alors que celle de Winnipeg en propose une vaste gamme. Ces machines sont disponibles dans les catalogues automne-hiver, mais occupent beaucoup plus d'espace dans les publications printemps-été. À la fin des années 1910, Eaton publie un catalogue spécial qui comprend une centaine de pages de harnais et de machines agricoles diverses : faucheuses, cultivateurs, herses, charrues, semoirs à disques, fauchets, vanneuses et bancs de scie portatifs.

  Équipement de forgeron, Eaton's 
Spring 
Summer 1918, p. 480.  
  

Agrandir l'image.Outils pour l'agriculteur et le forgeron. 1918. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1918, p. 480.

  
     

Les catalogues de Winnipeg confirment l'autosuffisance des agriculteurs en leur offrant souvent des outils et des pièces de rechange. Celui de 1910 contient des forges, des accessoires de forgeron et un guide d'apprentissage. Il renferme plus de fournitures pour la réparation du cuir et des chariots, de l'huile et des lubrifiants pour les machines, une vaste gamme d'articles vétérinaires et de la nourriture pour les agriculteurs qui prennent soin de leur bétail.

  Équipement d'apiculteur, Eaton's Spring Summer 
1927, p. 310-311.  
  

Agrandir l'image. Produits pour apiculteurs. 1927. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1927, p. 310-311.

  
     

Des accessoires d'apiculture, dont des abeilles vivantes, sont vendus uniquement dans le catalogue de Winnipeg. En 1927, l'ouvrage fait la promotion de cette activité auprès des agriculteurs : « L'année dernière, le Manitoba a produit environ 2 500 000 kg de miel commercialisable vendus 0,29 $/kg. Avez-vous reçu votre part de cette activité simple et peu
coûteuse ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi ne vous joindriez-vous pas à cette industrie lucrative - avec l'aide d'EATON et de ses abeilles  ? »

Le catalogue de Winnipeg compte deux pages de matériel pour les volailles, comparativement à trois quarts de page dans les catalogues printemps et été 1927 de Toronto.

 


La marque Imperial

  La charrette Imperial, Eaton's Spring 
Summer 1916, p. 360.  
  

Agrandir l'image.Wagon Imperial, 1916. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1916, p. 360.

  
     

À l'origine, les articles du catalogue sont présentés comme des «  fabrications des meilleures entreprises canadiennes ». Dans l'Est, Eaton distribue des outils affichant son propre nom. Dans l'Ouest, après 1909, le grand magasin fait la promotion d'outils agricoles de marque Imperial, « spécialement adaptés aux conditions de l'Ouest », soutient le catalogue des Prairies. « Aucun autre article du catalogue, y
ajoute-t-on, ne surpasse la très grande valeur du chariot Imperial d'EATON. Ce chariot est conçu pour durer très longtemps, pour de nombreuses saisons. » Quant à la grande charrue multisoc Imperial, c'est « LA charrue de l'Ouest canadien ».

  Le râteau andaineur Imperial, 
Eaton's 
Spring Summer 1916, p. 363.  
  

Agrandir l'image.Équipement agricole de marque Imperial. 1916. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1916, p. 363.

  
     

À propos du râteau à siège Imperial, le catalogue est catégorique : « Si vous avez du foin à râteler, quelle qu'en soit la quantité, aucun râteau vendu aujourd'hui ne produira de meilleurs résultats que le râteau à siège Imperial. Un garçon ou une femme qui sait monter à cheval saura comment l'utiliser. L'accessoire de levée automatique de pied simplifie le travail.  »

Eaton soutient que « la faucheuse Imperial est abondamment utilisée depuis Winnipeg jusqu'à la
côte » et que « les clôtures Imperial sont très populaires dans l'Ouest canadien chaque saison ».

Des éoliennes figurent dans les catalogues de Winnipeg : « Les extrémités rouges de l'éolienne Imperial tournent sous l'effet du vent et sont présentes dans bien des fermes de l'Ouest aujourd'hui. » Les pompes manuelles sont présentées comme un objet qui s'est adapté aux conditions de l'Ouest : « Elles sont conçues pour satisfaire aux exigences du pays. La plupart des pompes sont munies d'un cylindre de 2,4 m sous la plate-forme. Ce cylindre permet de déjouer le gel et constitue une caractéristique importante, puisque beaucoup de pompes vendues dans l'Ouest sont conçues en fonction du climat de l'Est et leur cylindre est beaucoup trop court pour nos rigoureux hivers des prairies. »


Les séparateurs de crème

  Eaton's Spring Summer 1916, 
p. 359.  
  

Agrandir l'image.Le séparateur Imperial, 1916. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1916, p. 359.

  
     

Les séparateurs de crème font souvent l'objet de publicités d'une page complète dans le catalogue de Winnipeg et sont beaucoup plus chers que ceux offerts à Toronto : 58,50 $ comparativement à 49,50  $. Vers la fin des années 1910, Eaton fait référence à la croissance rapide de l'industrie laitière dans l'Ouest canadien en raison des merveilleux pâturages, de l'exploitation possible à longueur d'année et des prix continuellement élevés du lait et du beurre.

Le séparateur de crème Eatonia figure dans le catalogue de Winnipeg avant de changer de nom pour Imperial. « Quand vous achetez un séparateur de crème Imperial, affirme Eaton, vous pouvez commencer à augmenter le nombre de bêtes de votre troupeau, car cet appareil rend plaisante une activité auparavant si pénible. » Toronto offre le même séparateur de crème sous le nom Eatonia. Un autre modèle, le Vega est annoncé dans les années 1930.

 


Les outils Edgerite

  Les outils Edgerite, Eaton's Fall 
Winter 1936-1937, p. 336.  
  

Agrandir l'image.Outils Edgerite, 1936. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, automne-hiver 1936-1937, p. 336.

  
     

Les outils Edgerite incluent des tondeuses, des pelles, des couteaux à foin et des instruments de menuiserie, et sont offerts dans le catalogue de Winnipeg. Celui de Toronto propose plutôt un choix restreint d'outils de différents fabricants, notamment T. Eaton Co. et Acme; aucun outil Edgerite n'y figure avant 1918.

Dans les années 1920, le catalogue illustre un vaste choix d'outils, mais certains sont uniquement disponibles dans l'édition de Winnipeg. En 1936, Eaton déclare que « des milliers de travailleurs de l'Ouest préfèrent les outils EDGERITE à toutes les autres marques ». Le catalogue de Toronto fait la promotion d'accessoires de jardinage au lieu d'outils agricoles.

 


Les harnais

  L'atelier de harnais d'Eaton, à 
Winnipeg, vers 1910.  
  

Agrandir l'image.Atelier de harnais d'Eaton, stéréogramme numéro 17 d'un jeu produit vers 1910.

  
     

Les deux catalogues proposent des harnais, mais celui de Winnipeg en offre plus, notamment des modèles plus dispendieux, et ajoute qu'ils sont conçus pour les conditions de la région car, précise encore le catalogue, les « exigences des agriculteurs de l'Ouest ont fait l'objet d'une étude particulière ». Les noms de marque de harnais sont choisis minutieusement : Nor'west, Western Ox, Blue Ribbon Show Harness, Western Prairie, Eaton Pioneer, et Eaton Economy Team.

  Eaton's Spring Summer 1916, 
p. 351.  
  

Agrandir l'image.Selles et pièces d'équipement pour chevaux. 1916. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, printemps-été 1916, p. 351.

  
     

Le catalogue de Winnipeg propose une vaste gamme de colliers de cheval, de protecteurs nasaux, de coussinets à transpiration, de selles et d'accessoires pour soigner ces bêtes. Les selles, qui ne sont pas disponibles à Toronto durant les années 1910, sont commercialisées sous les noms suivants : Royal Western, Western Prairie, Alberta Stock, et Pride of the West. Certains de ces articles sont fabriqués dans l'usine de harnais d'Eaton, à Winnipeg, alors que les autres sont acquis ailleurs pour la revente. « Nous fabriquons, soutiennent pourtant les catalogues, ces colliers et nous utilisons seulement les meilleurs matériaux. »

 


Les accessoires pour automobiles

  Pneu fabriqué pour Eaton,  
Eaton's 
Spring Summer 1930, p. 371.  
  

Agrandir l'image.Pneu fabriqué pour Eaton. 1930. Catalogue Eaton, Toronto, printemps-été 1930, p. 371.

  
     

Au début du vingtième siècle, les voitures automobiles sont davantage une nouveauté dans les Prairies qu'en Ontario. Au lieu d'utiliser un moteur stationnaire, le catalogue de Winnipeg propose d'employer une automobile Ford pour faire fonctionner toutes sortes d'équipements  : machinerie agricole, machines à moudre le grain, pressoirs à foin, scies à bois, pompes à eau, matériel de forage de puits, meules et séparateurs de crème. Cette solution n'est vraisemblablement pas populaire, car la publicité d'un autre appareil d'alimentation, le Lay Porta, qui requiert l'usage d'un camion ou d'une voiture, paraît uniquement dans le catalogue de Toronto. Ce dernier offre plus d'accessoires d'automobiles que celui de Winnipeg; les deux publications précisent toutefois que bien d'autres pièces sont disponibles. Aussi, le catalogue de Winnipeg suggère-t-il à ses clients de demander une brochure distincte, alors que celui de Toronto invite sa clientèle à lui faire parvenir ses questions sur ce genre d'accessoires. L'écart se creuse avec les années, à mesure que le catalogue de Toronto offre de plus en plus de ces pièces. À titre d'exemple, le catalogue printemps-été 1924 de Toronto annonce des pneus à pleines pages et consacre cinq pages aux accessoires d'automobiles; le catalogue de Winnipeg présente des publicités d'une demi-page seulement.

 


Conclusion

De 1905 à 1940, Eaton considère les habitants de l'Ouest différemment des Ontariens. L'entreprise commercialise ses biens pour les hommes et les femmes, et reconnaît la nature pragmatique de sa clientèle de l'Ouest. Les habitants des régions rurales, plus particulièrement, se rendent rarement en ville et apprécient donc le caractère pratique des achats par correspondance.

  Eaton's Fall Winter 1934-1935, 
p. 3.  
  

Agrandir l'image.Cinquante de vente par correspondance. 1934. Catalogue d'Eaton, Winnipeg, automne-hiver 1934-1935, p. 3.

  
     

Le catalogue d'Eaton fait désormais partie de l'histoire de l'Ouest. Il est particulièrement populaire dans cette région, où les gens l'appellent la « bible des Prairies », la « bible des agriculteurs », la « bible des Homesteaders », le « livre des souhaits » ou simplement le « livre ». En fait, dans les années 1920, deux villes de la Saskatchewan prouvent leur affection pour les catalogues en choississant les noms « Eaton » et « Eatonia » comme toponymes en l'honneur de l'entreprise.

Lors du cinquantième anniversaire du service de vente par correspondance, le catalogue de Winnipeg fait l'annonce suivante : « Le catalogue d'EATON est maintenant une institution canadienne dans l'Ouest comme dans l'Est. Il joue un rôle fondamental dans la vie quotidienne et fournit des articles pour la ferme, la maison et les personnes. Tous ces articles jouissent de la même garantie EATON et confirment le désormais

célèbre slogans de l'entreprise : 'Des achats profitables
chez EATON !'. »

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation s'accélère au pays : les catalogues de Winnipeg et de Toronto s'y adaptent minutieusement.

 

Sources documentaires

COLE, Catherine C. « Comparative Analysis of the Toronto and Winnipeg Editions of the Eaton's Mail-order Catalogues, 1905-1945 ». Rapport inédit, Hull, Musée canadien des civilisations, 1995. La majorité des recherches sur la vente par correspondance d'Eaton porte sur les catalogues de Toronto puisqu'il est facile de les consulter sur microfilm. Les éditions de Winnipeg sont disponibles dans les musées de l'Ouest canadien.

Le Saskatchewan Western Development Museum possède environ 350 catalogues d'Eaton, dont une vaste collection donnée par l'entreprise et comprenant les catalogues spécialisés d'Eaton pour les maisons, les radios, les produits d'épicerie et le matériel de plomberie.

Les Museums and Heritage Services de la Ville de Toronto ont une collection de 1600 objets cédés par Eaton, dont plusieurs étaient disponibles par catalogue. Le fonds T. Eaton Company (F 229) des Archives provinciales de l'Ontario, à Toronto, contient notamment des photographies, des documents d'affaires, des dossiers de distribution et de vente par catalogue, des comparaisons entre Eaton et d'autres entreprises de vente par correspondance, des témoignages, des plaintes, ainsi que des renseignements sur les marques et l'organisation de l'entreprise.

 

 

   
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