Les meubles et les articles ménagersLes collectionneurs s'intéressent à trois types de meubles conçus et fabriqués au Canada. Les meubles peints du Québec - particulièrement les armoires, les lits, les tables et les chaises qui illustrent diverses méthodes de sculpture ou de revêtement - sont les plus connus et les plus respectés, malgré leur ancienneté et leur nature utilitaire. Le Haut-Canada a également produit un style distinctif de meubles. Souvent rustiques, ils étaient comparables aux plus beaux articles confectionnés par les ébénistes anglais ou de Nouvelle-Angleterre. Les connaisseurs prisent les bureaux, les commodes et les articles de salon de cette époque. Il y a aussi l'ameublement populaire des Prairies canadiennes. Conçus et fabriqués aussi pour combler les besoins de tous les jours, ces tables, chaises, armoires-vestiaires, coffres, berceaux, chaises berçantes et autres possessions familiales, en bois et très ornés, ont été pour la plupart faits localement après que les immigrants sont arrivés d'Europe du Nord, du Centre, de l'Est et du Sud, entre 1890 et 1930. À la longue, la production en série et la commercialisation d'articles de maison au Canada ont offert à toutes les classes sociales et à toutes les régions un choix énorme de meubles et d'accessoires à des prix concurrentiels. Paradoxalement, certains des nouveaux articles sont souvent ornés de motifs ou de symboles empruntés aux articles historiques. Cela indique jusqu'à quel point ces derniers sont beaux et évocateurs. Certains jouent maintenant un rôle important dans toutes les cuisines canadiennes : les ustensiles utilisés pour préparer et servir les pâtes sont arrivés avec les immigrants italiens; les woks et les moules de boulettes de pâte, avec les immigrants chinois, et ainsi de suite. Tous les nouveaux groupes apportent de nouvelles recettes et accessoires de cuisine, une bonne partie desquels s'intègrent au régime alimentaire général. Les musées et les sites historiques sont des endroits idéaux pour repérer et étudier les meubles et les accessoires canadiens. Un des principaux problèmes est l'ampleur des fonds institutionnels, auquel s'ajoute l'immensité du pays. Certains dépositaires, tels que le Musée royal de l'Ontario (Toronto), le Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), le Musée canadien des civilisations (Gatineau), le Musée Glenbow (Calgary) ou l'appareil décentralisé provincial de maisons patrimoniales en Nouvelle-Écosse, possèdent de très grandes collections bien documentées de Canadiana. Mais ils sont éloignés les uns des autres et ne font qu'effleurer ce qui peut être vu. On compte plus de mille musées ou sites communautaires ou spécialisés dans ce pays, dont très peu ont des données de catalogue aussi riches que celles de leurs grandes institutions sœurs. La tendance qu'ont les Canadiens à conserver des objets chez eux ou dans des musées est particulièrement forte lorsqu'il s'agit d'articles de maison, de vêtements et d'œuvres d'art (beaux-arts, arts décoratifs ou appliqués). Les conservateurs essaient d'ordonner ces grandes quantités d'objets à l'aide de bases de données et d'expositions. La galerie de Canadiana du Musée royal de l'Ontario fournit un excellent exemple de la façon dont une très grande institution peut comparer et mettre en contraste les meubles et les accessoires in situ au moyen d'expositions dans une grande série de salles d'époque. À l'échelle régionale, plutôt que nationale, un effet similaire est réalisé à la succursale Yorkton du Saskatchewan Western Development Museum. L'approche décentralisée en Nouvelle-Écosse est mentionnée ci-dessus et a un équivalent en Colombie-Britannique dans un réseau provincial de maisons patrimoniales. Les livres, les films et les visites guidées en autocar sont extrêmement utiles, et permettent de voir et d'examiner les vastes quantités de meubles et d'accessoires conservés. Mais les recherches sur Internet sont les plus prometteuses, surtout parce que les dépositaires sont en train d'ajouter leurs collections au site du Musée virtuel du Canada. |
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