La vie de BarbeauLe champion des arts (2)En 1925, c'était plusieurs années après mes débuts, j'ai
décidé d'étudier l'art populaire du Canada français.
J'avais remarqué, dans quelques églises de l'Île
d'Orléans, de très belles œuvres, des sculptures sur bois,
des statues et d'autres choses encore, dont notre littérature
canadienne ne parlait jamais. Les Canadiens n'y prêtaient pas
attention. Alors, j'ai entrepris d'étudier les arts
populaires du Canada français: la sculpture, le tissage, les
textiles et ainsi de suite. Je peux dire que j'ai équipé un
certain nombre de musées au Canada, comme le musée de Chambly et la
maison commémorative de Sir Wilfrid Laurier à St-Lin. Le Royal
Ontario Museum m'a chargé, à divers moments de ma carrière, de
lui procurer des mâts totémiques et du matériel de guérisseur.
J'ai également collectionné des objets de ce genre pour
l'Université de la Colombie-Britannique. J'estime que ma carrière a été très fructueuse parce que j'ai pu accomplir ce que je pensais devoir faire; en qualité de spécialiste, j'étais le mieux placé pour juger de ces questions. Je vois avec grand plaisir et avec une immense satisfaction que le folklore, la linguistique et l'art populaire sont aujourd'hui acceptés au musée, qu'ils se trouvent au coeur même de son existence et de ses activités. Cet essor-là est certainement un produit de mon travail. J'ai ouvert la voie. |
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