La vie de BarbeauLe folkloriste (2)À Montréal j'ai entendu dire qu'Édouard Zotique Massicotte, l'archiviste, s'intéressait aux chansons folkloriques. Il avait recueilli des chansons, mais s'était découragé et avait laissé tomber. Je suis allé chez lui, et ç'a été le début d'une longue collaboration qui a duré une dizaine d'années, au cours desquelles il a lui-même recueilli deux ou trois mille chansons, qu'il me communiquait une à une. Il était assez âgé, et je voulais savoir une chose: « Qui vous donne vos chansons? - Eh bien, il y a un gardien de nuit, Vincent Ferrier de Repentigny, qui est excellent chanteur, et il y en a un autre, Philéas Bédard, un cultivateur de la région de Montréal, sur le Richelieu, et puis il y a Rousselle, un bûcheron du comté de Kamouraska. Ce sont tous d'excellents chanteurs. » J'ai dit: « Allons donc les trouver. » Et alors nous avons commencé à recueillir des chansons. C'étaient effectivement d'excellents chanteurs, ce qui est devenu important pour notre répertoire et, plus tard, pour notre publicité lors des concerts de musique folklorique. Mais nous nous sommes aperçus que ces chansons, de même que les chanteurs, n'étaient absolument pas connus, et nous avons donné une soirée, je pense que c'était en mars 1919; il s'agissait d'un programme de chansons folkloriques. |
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