Lorsque
la guerre éclata, les principaux
partis politiques fédéraux
s’entendirent pour qu’il
n’y ait pas de conscription pour
le service outre-mer. Après la
défaite de la France en juin 1940,
le Parlement vota la Loi sur la mobilisation
des ressources nationales, qui introduisait
la conscription mais seulement pour le
service au Canada. En avril 1942, le
gouvernement fédéral organisa
un référendum national
demandant aux Canadiens de le libérer
de son engagement de ne pas imposer la
conscription si, dans l’avenir,
Ottawa jugeait qu’il était
nécessaire d'envoyer des conscrits
outre-mer. Alors que dans l’ensemble
du pays plus de 70 % des Canadiens votèrent
« oui », les quatre cinquièmes
des Québécois votèrent
« non ». Tout comme en 1917-1918,
la nation était divisée
en camps linguistiques.
En novembre 1944, après que les
unités d’infanterie de première
ligne servant dans le nord-ouest de l’Europe
et en Italie eurent subi de lourdes pertes,
Ottawa autorisa l’envoi outre-mer
de 16 000 conscrits de la défense
territoriale. À partir de janvier
1945, 13 000 d’entre eux partirent
pour la Grande-Bretagne, mais seulement
quelques milliers combattirent en Europe
avant la fin de la guerre. La guerre
livrée par le Canada outre-mer
a été presque entièrement
un effort volontaire.
Voir aussi :
Les
journaux canadiens et la Seconde Guerre mondiale : La conscription
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