|
|
Le luth est l'instrument de musique le plus important des
pays du Proche et du Moyen-Orient. Ancêtre du luth occidental, il
s'est répandu sous diverses formes dans l'Islam. Conçu
entre 1967 et 1975, celui qui nous est présenté constitue une
synthèse de la recherche expérimentale moderne et de l'art de
la lutherie traditionnelle. Appelé « violut »
par son créateur Maher Akili, il est le résultat d'une
recherche menée de pair avec quelques interprètes,
compositeurs, luthiers et acousticiens. Mariant les techniques
traditionnelles à l'innovation afin d'étendre le champ sonore
de l'instrument, des cordes sympathiques furent ajoutées sur la
table d'harmonie et des incrustations sur le dos vinrent enrichir la
sonorité du violut. A l'instar des artistes musulmans qui
puisèrent dans l'organisation rationnelle des lignes une source
intarissable d'inspiration, l'artiste use ici de formes
géométriques pour créer avec la nacre et l'ivoire un
motif quatre fois répété. Le détail du dessin
laisse voir comment, par le jeu des vides et des pleins, le motif initial
du losange s'épanouit en une étoile à six branches
évoquant à la fois la figure de l'hexagone et un thème
floral abstrait. Par la répétition même de ces losanges
entrelacés, une forme gracieuse se découpe sur le dos du
luth. L'art de la lutherie combine ainsi le fonctionnel à
l'esthétique, il marie la beauté du son à celle de
l'objet, la finesse de la facture à celle de la décoration. [Treasures] (Culture égyptienne)
|
|
|
|
|
|
L'inzad est une vièle monocorde à corde
frottée avec archet. On retrouve plusieurs variantes de cet
instrument en Afrique occidentale, surtout dans les pays islamisés.
Il est fait d'une demi-calebasse, qui sert de résonateur, sur
laquelle on a cloué une peau de chèvre ou de bouc et dans
laquelle un orifice circulaire a été pratiqué.
L'unique corde de l'instrument, faite de crins de cheval, est
attachée au manche et tendue, à l'autre
extrémité, par deux lanières de cuir. L'instrument
est dévolu aux femmes et il assure deux fonctions: la
première, thérapeutique, sert à chasser certains
génies du corps d'un malade ou à soigner certaines maladies;
la seconde, récréative, consiste à accompagner les
poèmes chantés par les hommes, lesquels vantent la bravoure
et les hauts faits des guerriers. Autrefois, quand les Touaregs
pratiquaient encore la guerre contre les groupes voisins, les caravanes et
les troupes coloniales, c'était pour encourager et glorifier la
bravoure des guerriers que l'on jouait de l'inzad. On disait alors d'un
guerrier, s'il était un homme valeureux et courageux: " Il
mérite l'inzad. " (Carmelle Bégin. Janvier 2001)
(Culture touareg)
|
|
|
|
|
|
Ce djembé, un instrument à percussion, est de dimension
moyenne. Il existe le grand (le djembé ba) et le petit (le
djembé den) indissociablement joués ensemble, et qui occupent
une place centrale dans la pratique musicale des Malinké, des
Khassonké et des Peul sédentaires du Wasulun. Le grand et le
petit djembé sont accompagnés par le tambour cylindrique
dunun.
Le djembé est répandu en Afrique occidentale; on le
retrouve entre autres chez les peuples mandingues de la Guinée, du
Mali et de la Côte d'Ivoire. Il était joué
traditionnellement par les forgerons et utilisé lors de
cérémonies rituelles, de la sortie des masques ou de
réjouissances comme le mariage. Aujourd'hui, il est répandu
non seulement en Afrique, mais un peu partout dans le monde, et il est
associé à plusieurs genres de musique traditionnelle, urbaine
ou populaire. (Culture malienne)
|
|
|
|
|
|