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Subarctique de l'Ouest
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On a déjà cru que les dessins floraux
exécutés par les Amérindiens des forêts
septentrionales appartenaient à l'iconographie autochtone. Or, ces
motifs y apparaissent rarement avant 1800 et ils sont inexistants dans les
arts autochtones de l'époque préhistorique. Ici, les motifs
de ce sac métis du milieu du XIXe siècle
représentent manifestement des fleurs européennes et les
diverses compositions ne sont pas sans évoquer l'art populaire
colonial. Cette influence n'étonne guère puisque vers le
milieu du XVIIe siècle les Ursulines de Québec
avaient établi dans les missions des écoles où les
jeunes filles autochtones pouvaient apprendre la broderie. Toutefois, c'est
dans la région des Grands Lacs et vers la fin du XVIIIe
siècle que naîtra le véritable art floral autochtone :
dans les missions et postes de traite de fourrures, des Métisses
incorporeront des motifs réalistes de ce type à leur
vocabulaire d'images. Plus tard, les Métis s'établissent sur
la rivière Rouge, où ils se font remarquer des
Amérindiens des environs par leur art distinctif : on les appelle
les " Gens du motif floral perlé ". On voit ici un sac
dits " pieuvres " à cause des quatre languettes doubles
qui les prolongent au bas. Ces sacs en toile, brodés de fil de soie
ou de perles de verre, contenaient pipe, tabac et feu. Peu à peu,
à la faveur d'échanges commerciaux et de mariages, les motifs
floraux des Métis se répandent chez les Autochtones du
nord-ouest du Canada, engendrant plusieurs variantes locales.
[Treasures] (Crie des bois)
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