Scientifiques :
Kenneth
Chipman
Topographe en chef de l'équipe sud de l'Expédition
canadienne dans l'Arctique, Chipman demeure topographe après
l'Expédition et pendant le reste de sa carrière,
d'abord avec la Commission géologique du Canada, puis avec
la Commission topographique. Lui et son collègue J.R. Cox
publient les résultats obtenus lors de l'Expédition
dans un document de l'Expédition canadienne dans l'Arctique,
qui porte sur la topographie de la côte arctique à
l'ouest de la péninsule Kent. Chipman meurt en 1974. Un
endroit à l'embouchure de Bernard Harbour a été
baptisé en sa mémoire.
John Raffles
Cox
Après son retour de l'Expédition, J.R. Cox continue
de vivre l'aventure. Son service dans l'armée canadienne
pendant près de deux ans en France est suivi d'un passage
en Inde dans le but de travailler pour une compagnie pétrolière.
Il voyage ensuite au Pérou, au Kenya et en Ouganda, et
aux États-Unis pour diverses entreprises d'affaires, et
finalement en Arizona où il prend sa retraite. Il meurt
en 1977. Une petite île à l'embouchure de Bernard
Harbour porte son nom.
Les filles de Cox ont fait don de l'appareil-photo
qu'il a utilisé durant l'Expédition canadienne dans
l'Arctique au Musée des sciences et de la technologie du
Canada.
Diamond Jenness
L'anthropologue Diamond Jenness (1886-1969), né en Nouvelle-Zélande
et diplômé d'Oxford, est devenu le plus éminent
anthropologue canadien, sa carrière étant fondée
sur ses travaux avec l'Expédition canadienne dans l'Arctique.
Sa tâche au sein de l'Expédition
canadienne dans l'Arctique consiste à étudier les
Inuits du cuivre, qui sont peu connus, dans la région de
la baie du Couronnement de l'Arctique canadien. Durant le premier
hiver de l'Expédition, il étudie les langues locales
et des sites archéologiques excavés en Alaska. À
partir d'août 1914, Jenness passe deux ans à visiter
les Inuits du cuivre et à commercer, à voyager et
à vivre avec eux. Ses expériences et les connaissances
qu'il acquiert ont non seulement été documentées
dans plusieurs volumes des rapports de l'Expédition, mais
aussi dans deux livres toujours populaires auprès des lecteurs
en général (The People of the Twilight et
Dawn in Arctic Alaska). Jenness amasse une immense variété
d'objets ethnologiques : des vêtements et des outils de
chasse, en passant par des histoires et des jeux ainsi que des
enregistrements sonores de chants de danse. À son retour
de l'Expédition, Jenness s'enrôle dans l'armée
canadienne et sert outre-mer pendant deux ans comme observateur
de canons. Dans les années 1920, il publie cinq rapports
majeurs fondés sur ses travaux anthropologiques. Durant
la Deuxième Guerre mondiale, il devient directeur-adjoint
du Renseignement. Plus tard dans sa carrière, il reconnaît
et baptise les cultures inuites Dorset et Old Bering Sea. Ses
études des peuples autochtones du Canada d'un océan
à l'autre aboutissent à un ouvrage majeur, The
Indians of Canada.
Dans les communautés de l'Arctique canadien,
on conserve toujours un bon souvenir et un grand respect pour
celui ayant pour nom Diamond Jenness. L'aîné David Bernhardt
de Kugluktuk se souvient comment « Patsy Klengenberg parlait
beaucoup de Diamond Jenness, il était la seule personne
dont Patsy parlait. Il était connu et bien aimé. »
(Entrevue, septembre 2002). Les descendants de la famille
adoptive de Jenness demeurent toujours en contact avec Stuart,
le fils de Diamond.
En 1991, Stuart Jenness révise et publie
le journal volumineux et fascinant relatant les jours que Diamond
Jenness a vécu avec l'Expédition canadienne dans
l'Arctique, Arctic Odyssey, The Diary of Diamond Jenness 1913-1916,
qui présente des notes, des listes de collections, des
lettres, des personnes et des photographies.
Fritz
Johansen
Sur la côte sud de l'île Victoria, une grande baie
près des îles Richardson porte le nom de Johansen
en l'honneur de ses travaux en tant que biologiste avec l'Expédition
canadienne dans l'Arctique. Après l'Expédition,
il travaille pour le Service naval, ensuite devenu le ministère
de la Marine et des Pêcheries, jusqu'à ce qu'il retourne
au Danemark à la fin des années 1920. Il y meurt
en 1957. Ses rapports publiés, concernant l'Expédition
canadienne dans l'Arctique, portent sur la vie des insectes dans
l'ouest de l'Arctique, la végétation arctique et
les crustacés. Son manuscrit sur les poissons arctiques
n'est jamais publié, mais a été très
utile dans la réalisation d'un nouvel ouvrage sur les poissons
de l'Arctique canadien par le Musée canadien de la nature.
J.J. O'Neill
O'Neill, l'un des deux géologues de l'Expédition
canadienne dans l'Arctique, continue de travailler pour la Commission
géologique après son retour de l'Expédition.
Son rapport sur la géologie de la côte arctique du
Canada est publié en 1924. Par la suite, il passe un an
en Inde, où il occupe un poste commercial, puis retourne
au Canada et joint les rangs de la faculté des sciences
géologiques de l'Université McGill. En 1935, il
devient le doyen du département des sciences, et de 1949
jusqu'à sa retraite en 1952, il est vice-recteur de l'université.
O'Neill meurt à Ottawa en 1966. En 1999, une nouvelle espèce
de minéral provenant du Mont Saint-Hilaire est baptisée
« oneillite » en l'honneur de la contribution de
J.J. O'Neill à la géologie canadienne.
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