- Brigadier-Général C.D. Thibeault
commandant, Forces canadiennes Europe, 1992
En 1949, l’armée canadienne décida qu’elle serait «entièrement responsable du contrôle, de la supervision et de la distribution de tout ce qui touchait au bien-être des soldats outre-mer, en mer et dans les installations de service fixes au Canada.» Par conséquent, les militaires organisèrent leurs propres petites unités de bien-être auxiliaire pendant la guerre de Corée (1950 - 1953).
Avec le début de la «guerre froide», l’Armée du Salut continua de jouer son rôle d’ami familier auprès des forces militaires canadiennes. Cela n’alla pas sans l’ opposition initiale de certains hauts responsables de l’armée canadienne, qui étaient d’avis que si l’on permettait à l’AS de mettre sur pied un service auxiliaire officiel, d’autres organisations exigeraient des privilèges semblables à un moment où l’on ne ressentait pas le besoin de ce genre de service.
En 1952, les deux premiers responsables de l’Armée du Salut, le capitaine et Mme A. Hopkinson, arrivèrent en Allemagne pour ouvrir un refuge et un casse-croûte «canadien» pour les milliers de Canadiens en poste au côté des forces britanniques près de Hanovre, au sein des forces de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
En 1954, les forces canadiennes furent déplacées à 250 kilomètres au sud-ouest, à Soest, et les Hopkinson les suivirent, ouvrant de leur propre initiative une salle de détente. L’immense popularité de cette salle a forcé les responsables de militaires canadiens sceptiques à approuver officiellement la présence de l’Armée du Salut.