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Reprenant le rôle qu’elles avaient déjà joué au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les cantines mobiles de l’AS suivirent les troupes canadiennes au cours des manoeuvres de l’OTAN et servirent des rafraîchissements sur le terrain. L’Armée du Salut aida également les familles des militaires qui arrivaient à s’adapter à leur nouvelle vie outre-mer. Beaucoup devaient surmonter le choc de la confrontation avec une nouvelle culture et des problèmes conjugaux. L’AS vint à leur aide avec des centres de consultation et des services d’aide.
Lorsque le gouvernement réduisit de moitié le nombre de soldats canadiens servant avec les forces de l’OTAN en 1970, et relocalisa ceux qui restaient à Lahr et à Baden-Soellingen, à 500 kilomètres plus au sud, les quatre centres de l’Armée du Salut fermèrent.
Malgré cela, des cantines de l’AS continuèrent d’accompagner les troupes effectuant des manoeuvres. L’AS était à ce point devenue partie intégrante du déploiement de soldats canadiens en Europe qu’en 1971 un nouveau centre à l’emblème du bouclier rouge ouvrit à Lahr, à la grande joie des soldats.
Lors du déploiement de Canadiens dans la région du golfe Persique en 1990-1991, l’Armée du Salut envoya des «sacs soleil», de petits cadeaux et de menus articles à chacun des milliers de Canadiens servant dans la zone de conflit.
En 1992, Ottawa annonça que les troupes canadiennes postées en Europe seraient rapatriées au pays. L’Armée du Salut resta avec elles jusqu’à la fin, ne mettant un terme à ses opérations outre-mer qu’en 1994, alors qu’il ne restait pratiquement plus de soldats à servir.