La Loi de Milice de
1868 garantissait la maîtrise politique
du Canada sur les forces canadiennes,
qui n’en demeuraient pas moins
dirigées par un officier général
commandant britannique. Les garnisons
britanniques (à l’exception
d’un petit détachement à
la base de la Royal Navy à Halifax)
quittèrent le Canada en 1871.
Le Canada prit alors la relève
dans les forts de Kingston et de Québec
et créa deux unités d’artillerie
permanentes qui y seraient en garnison.
Connues sous le nom de Force permanente,
ces unités furent les premières
forces régulières à
temps plein du pays. En 1876, Ottawa
ouvrit le Royal Military College of Canada
à Kingston pour contribuer à
la professionnalisation du corps des
officiers. Sept ans plus tard, le gouvernement
leva des unités d’infanterie
et de cavalerie permanentes, surtout
pour entraîner la Milice à
temps partiel et servir de force de sécurité
intérieure.
Les relations avec
les États-Unis s’améliorèrent
après 1871 et, sauf à l’occasion
de rares périodes de tension,
une préparation sérieuse
en vue d’une invasion américaine
ne fut plus nécessaire.
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