Les Inuvialuit de l'ouest de l'Arctique - Des temps ancien jusqu'en 1902


...jusqu'en 1902
L'isolement des Inuvialuit

Ce fut durant la période des opérations de la Compagnie de la Baie d'Hudson au fort Anderson que les Inuvialuit furent pour la première fois exposés à la chrétienté, quoique il est douteux qu'ils en aient été conscients. Le missionnaire catholique romain Émile Petitot a fait plusieurs tentatives brèves mais déterminées à faire du prosélytisme dans les années 1860 et 70, mais en vain. Un missionnaire anglican, William Bompas, visita aussi les Inuvialuit (en 1870?), mais aussi très brièvement, «tel un espion sondant le territoire.»

En dépit d'une dépendance économique étroite avec la Compagnie de la Baie d'Hudson, en dépit de plusieurs épidémies de maladies et d'autres changements culturels considérables, les Inuvialuit demeuraient encore à différents points de vue très à l'écart du monde extérieur, même dans les années 1880. Plus spécifiquement, ils n'avaient reçu que de très rares visites dans leur pays de la part d'étrangers. Petitot et Bompas sont ceux qui, à notre connaissance, ont même passé la nuit dans une maison inuvialuit; ils étaient certainement des invités peu fréquents.

Dans les négociations avec la Compagnie de la Baie d'Hudson, c'était les Inuvialuit qui voyageaient, puisque la rivière de Peel et même le fort Anderson étaient situés hors du territoire traditionnel inuvialuit. Le comte anglais de Lonsdale, un explorateur frauduleux à plusieurs titres, fut probablement le premier européen à mettre le pied à Kittigazuit, aussi récemment qu'en 1888. Mais cet isolement relatif (au moins dans leu propre pays) ne devait pas durer.






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