Les boîtes servaient aux groupes de la côte ouest à ranger les aliments, les vêtements, les ornements et tous les objets liés aux rites. Certaines d'entre elles étaient simplement faites de morceaux d'écorce de cèdre pliés et cousus aux coins et à la base pour constituer des contenants jetables pour les articles de troc, tandis que d'autres, plus durables et plus solides, étaient des boîtes en bois plié. Les boîtes où étaient conservés des objets précieux importants étaient ornées de répresentations d'esprits gardiens sous la forme de créatures marines surnaturelles ou d'animaux plus familiers. Elles étaient fermées par de lourds couvercles de planches. Sur le «devant» d'une boîte haïda est habituellement représenté Konankada (le Chef du Monde sous-marin), avec des nageoires et des mains humaines, mais les variantes du motif sont infinies. |
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De gros coffres en bois plié, de la dimension d'environ deux boîtes de rangement, servaient habituellement aux chefs pour ranger et préserver leurs objets de cérémonie, tout particulièrement leurs costumes fait de couvertures chilkat ou de couvertures à boutons, leurs tabliers, leurs jambières et leurs ornements frontaux. Les chefs importants possédaient jusqu'à une demi-douzaine de ces coffres. Ayant protégé les biens précieux d'un chef toute sa vie durant, ce genre de coffre lui servait ensuite souvent de cercueil et protégait son âme après sa mort. |
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Ce superbe coffre funéraire en bois plié est l'un des plus beaux de la collection du Musée canadien des civilisations. Sur le panneau de devant, les mains sont incrustées de visages sculptés séparément. À chaque coin, les ovoïdes en tête de truite saumonée sont à l'évidence l'œuvre d'un remarquable artisan. Les cercles autour des yeux du visage humaine, en bas au centre du panneau, sont la signature d'un artiste inconnu dont les œuvres ont fait l'objet d'un abondant commerce sur la côte septentrionale au milieu du XIXe siècle. |