Les kayaks sont des objets extrêmement fragiles puisqu'ils sont faits de peaux tendues sur une armature en bois. Comme les tambours, ils sont très sensibles aux variations d'humidité. Ils ont souffert, non seulement des conditions extrêmes d'utilisation dans les eaux froides et les glaces du Grand Nord mais aussi de l'entreposage dans des musées mal équipés avec des variations d'humidité et de température très importantes qui causent des distorsions et des fentes dans les peaux comme dans le bois.
Alors que ces embarcations étaient en usage, les peaux étaient changées tous les ans ou tous les deux ans au maximum tandis que dans les musées, les peaux doivent être protégées et ne peuvent pas être changées puisqu'il s'agit d'objets témoins dont on veut préserver l'authenticité.
Le musée canadien des Civilisations ne possède que deux exemplaires de kayaks des Inuit du Cuivre. Ce kayak, le plus grand, faisait parti en 1993-94 de l'exposition "Diamond JENNESS et les Inuit" pour laquelle il fallut procéder à une complète restauration de la peau. Recueilli par Diamond JENNESS au cours de la période 1913-1916 il était très gravement endommagé par l'usage, d'anciennes réparations et l'entreposage dans un édifice temporaire sans contrôle environnemental. Il est actuellement dans l'exposition "Des avaleuses de vagues, les embarcations autochtones au Canada". Grâce à l'environnement stable maintenu à 50% d'humidité relative dans le musée et ses entrepôts, le kayak n'a subit aucun nouveau dommage depuis 1993.
En suivant les liens ci-dessous vous pouvez vous rendre compte de l'état du kayak avant notre intervention.