L'arrivée des étrangers - les 500 dernières annéesL'affirmation autochtoneL'humour« Il semble parfois aux Amérindiens que le Canada s'intéresse plus à la préservation de ses rares grues blanches qu'à celle de ses Indiens. Et le Canada, remarque l'Amérindien, ne demande pas à ses grues de devenir des bernaches du Canada. Il veut seulement les préserver en tant que grues blanches. Nous, les Indiens, n'avons rien contre ces beaux gros oiseaux presque disparus, mais nous aimerions bien savoir comment ils ont pu en venir à une entente, le gouvernement et eux. » - Tiré de The Unjust Society, de Harold Cardinal « Pour devenir les seuls maîtres de notre terre, ils nous ont relégués dans de petites réserves, grosses comme ma main, et nous ont fait des promesses, longues comme mon bras; mais l'année suivante, les promesses avaient raccourci et ont raccourci tous les ans jusqu'à atteindre la longueur de mon doigt, et ils en tiennent seulement la moitié. » - Le chef cri Piapot (1828-1908), en 1895, au moment de la visite du supérieur général de l'ordre des Oblats, à Lebret (Saskatchewan). Cité dans First Peoples, First Voices, de Penny Petrone. Nous sommes toujours là... Un humour, plein d'ironie, mordant, parfois tourné contre nous-mêmes, existe au cur de la vie autochtone. Les blagues permettent en effet de dire clairement, dans l'intimité, ce que souvent nous ne pouvons exprimer publiquement. Aussi agitées, difficiles et dévastatrices qu'aient été les 500 dernières années pour les peuples autochtones, aucune histoire ne serait complète sans l'humour, qui n'a pas manqué en cours de route, et le rire, qui a survécu. |