L'arrivée des étrangers - les 500 dernières annéesL'affirmation autochtoneLes femmes« Je suis très en colère depuis que je [...] me suis rendu compte des effets dévastateurs de cette politique [l'émancipation en vertu de la Loi sur les Indiens] sur tant de femmes [...]. Ce n'étaient pas seulement mes surs indiennes qui souffraient, mais également les bébés indiens qui, nés dans des tentes à l'époque où leurs parents chassaient et posaient des pièges, n'ont jamais été inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens. C'est l'ancien combattant autochtone, rentrant au pays pour découvrir qu'il n'était plus un Indien. C'était l'homme instruit qui perdait son statut d'Indien en devenant ministre. » - Mary Two-Axe Earley, citée dans « Native Women and the Indian Act: The Struggle for Justice, the Robert S. Litvak Memorial Award » Dans de nombreuses cultures autochtones, les femmes jouent un rôle de premier plan et possèdent des droits de propriété importants. Dans les années 1800, la société non autochtone avait un point de vue fort différent. Les dispositions des premières Lois sur les Indiens ont éliminé les rôles traditionnels des femmes et ont attribué à celles-ci un statut semblable à celui des femmes dans la société dominante de l'époque victorienne et édouardienne. Après 1869, les femmes autochtones qui épousaient des non-Autochtones perdaient leur statut d'Indien inscrit. Ces dispositions sont demeurées en vigueur jusqu'à l'adoption du projet de loi C-31, en 1985. Dans les années 1960 et 1970, les Amérindiennes ont fait valoir sur la scène internationale leur droit au statut d'Indien inscrit. Elles considéraient les organisations politiques autochtones dominées par les hommes comme inefficaces et lentes à réagir à leurs aspirations politiques. Certaines se sont lancées plus directement dans l'action politique. Mary Two-Axe Earley, qui a dirigé l'organisation « Indian Rights for Indian Women » dans les années 1960, est la première femme à qui on a rendu son statut en vertu du projet de loi C-31. |