Les soldats et les civils eurent de fréquents contacts pendant la Première Guerre mondiale.
Contacts dans les foyers et les restaurants
Bien qu’il n’y eût aucun civil dans les tranchées, il y avait de nombreuses localités derrière les lignes. Les soldats étaient parfois logés dans les maisons de civils français ou belges. Même si les périodes de repos derrière les lignes étaient ponctuées par des séances d’entraînement militaire et des corvées, les soldats avaient en règle générale le droit de visiter d’autres unités derrière les lignes ou un village avoisinant. Dans ces communautés civiles, les soldats, après avoir touché leur paie, se rendaient dans des estaminets tenus par des civils français ou belges, de petits restaurants qui servaient généralement des œufs poêlés, des frites et de la bière diluée.
Le sexe
Les permissions permettaient également aux hommes d’avoir des relations avec des femmes, y compris des relations sexuelles. Une conséquence fâcheuse de ces relations fut un taux étonnamment élevé de maladies vénériennes, qui touchèrent près d’un soldat canadien sur neuf pendant la durée de la guerre. Il y eut peu de cas d’homosexualité rapportés par les soldats dans leurs lettres et mémoires personnels, mais comme il s’agissait d’un crime punissable en vertu du droit militaire on n’en parlait probablement pas.
L’amour et les nouvelles familles
Les soldats canadiens – pendant l’entraînement, en permission ou à l’hôpital – tombaient aussi amoureux. On estime qu’à la fin de la guerre 15 000 épouses de guerre et leurs enfants vivaient au Royaume-Uni. Beaucoup de ces familles vinrent plus tard au Canada pour se construire une nouvelle vie dans un nouveau pays.