L’impasse des tranchées était brisée par de vastes offensives occasionnelles et par des bombardements, des tirs et des raids constants. Ces attaques à travers le no man’s land et à l’intérieur des lignes ennemies pouvaient se résumer à de modestes opérations menées par une poignée de soldats pour recueillir des renseignements ou capturer des prisonniers, ou être des opérations complexes auxquelles participaient l’artillerie, l’aviation, le génie et plusieurs centaines de soldats.
Dangereuses patrouilles nocturnes
Les patrouilles de nuit dans le no man’s land offraient un dérivatif à l’ennui et à la tension oppressante de la vie dans les tranchées, mais exigeaient en revanche un effort physique important et comportaient des risques élevés d’être blessé, tué ou capturé. Des combats désespérés éclataient parfois lorsque des patrouilles se rencontraient, tandis que les sentinelles ennemies, si elles prenaient conscience de la présence d’une patrouille, pouvaient lancer des fusées éclairantes pour éclairer la scène, lesquelles seraient suivies par des tirs d’armes de petit calibre, de mitrailleuses et d’artillerie.
Les raids deviennent des batailles miniatures
Les raids plus complexes et de plus grande envergure ressemblaient davantage à des mini-combats délibérés qu’aux patrouilles de nuit qui avaient caractérisé les premières années de la guerre. Ils nécessitaient une planification et une préparation minutieuses ainsi que la coordination du détachement d’assaut avec les mitrailleurs et l’artillerie.
Raid canadien réussi à la ferme Petite Douve
Les raids n’étaient pas tous de petite envergure. En novembre 1915, les Canadiens lancèrent un vaste raid audacieux au cours duquel de nombreux Allemands furent tués et capturés à la ferme appelée Petite Douve. Ce raid et d’autres opérations valurent aux Canadiens une réputation d’opiniâtreté au combat au cours des raids, mais ils continuèrent néanmoins à subir de lourdes pertes.
Les raids : succès ou échecs ?
Les raids de tranchées amélioraient les tactiques d’infanterie et, selon nombre d’officiers, maintenaient les soldats en état d’alerte, et maintenaient la vigilance, la motivation et l’agressivité des troupes. Le simple soldat voyait souvent les raids différemment, comme quelque chose de terrifiant et d’inutile qui causait en général de lourdes pertes, souvent parmi les meilleurs soldats de l’unité.