Les soldats de Fisher sont toujours en train de faire quelque chose, ses chars et ses véhicules vont toujours quelque part, ses navires s'approchent toujours résolument du rivage. Des obstacles doivent être surmontés. Cette détermination farouche à aller de l'avant caractérise sa carrière d'artiste de guerre.
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| Caen, juillet 1944 | Vers les lignes de front |
L'artiste Fisher travaillait sans relâche. D'innombrables croquis détaillés de la collection du Musée canadien de la guerre montrent que c'est par le travail qu'il est devenu un artiste de guerre canadien éminent. Un très grand nombre études détaillées de mains, d'équipement et de vêtements témoignent d'un apprentissage constant du matériel de guerre qui allait lui être des plus utiles quand il débarquerait en France le jour J et serait obligé de travailler avec rapidité et précision pour saisir l'action.
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| On cherche des recrues | Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders pénétrant dans Caen |
Sa meilleure peinture est probablement l'oeuvre inusitée intitulée La bataille du terrain d'aviation de Carpiquet. Il y associe ses groupes habituels de soldats qui s'avancent et une panoplie de métal tordu évoquant une cathédrale élevant ses arcs au-dessus d'eux. Plus que toutes ses autres compositions, celle-ci montre un artiste qui a dépassé le stade du simple documentaire pour atteindre à un engagement véritable avec ses dons créateurs.
La bataille du terrain d'aviation de Carpiquet
La bataille du terrain d'aviation de Carpiquet est une exception dans l'oeuvre de Fisher. Au cours des six années où il a travaillé comme artiste de guerre, Fisher a en grande partie rejeté les formes d'art expérimentales en faveur de représentations du point de vue du soldat ordinaire.
Ce sont là les oeuvres que les anciens combattants admirent le plus, et c'est probablement par les peintures de Fisher, plus que par celles de tout autre artiste, qu'ils peuvent le mieux revivre leurs propres expériences. Cela suffit à assurer la pérennité de son art militaire.
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