Au cours des
années 90, il y a eu une expansion et un regroupement de centaines
d'organisations de personnes âgées dans tout le Canada.
À mesure que le nombre de membres dans ces organisations croissait,
elles sont devenues une force politique de plus en plus puissante.
L'Association canadienne des individus retraités (ACIR), une
organisation sans but lucratif comptant près de 400 000 membres,
était une d'entre elles. Murray et Lillian
Morgenthau, qui continuent d'être le directeur
exécutif et la présidente, respectivement, ont
créé l'ACIR en 1984.
Lillian
Morgenthau rencontre sans cesse des politiciens afin de remplir le mandat
de l'ACIR, qui consiste à « promouvoir efficacement les
droits et la qualité de la vie des Canadiens
âgés ». (Association canadienne des individus
retraités 2001, www.50plus.com).
Parmi les autres enjeux, elle préconisait l'établissement
d'un groupe d'experts en placement pour gérer les fonds du
Régime de pensions du Canada, ce qui s'est concrétisé
en 1997 avec la création de l'Office d'investissement du
Régime de pensions du Canada. Morgenthau explique sa philosophie
sur l'influence des Canadiens âgés en ces termes :
[Traduction]
« L'union fait la force. Oui, c'est un vieil adage, mais un
adage que l'ACIR prend très au sérieux. Grâce au grand
nombre de membres, l'ACIR peut attirer l'attention des décideurs
politiques importants sur tout le territoire. » (Association
canadienne des individus retraités 2001, www.50plus.com).
Paul Martin (né en
1938) était le député libéral au Parlement
représentant la circonscription de LaSalle-Émard, au
Québec, 1988-2002. Il est devenu ministre des Finances en novembre
1993.
Au milieu des années 90, la dette publique et le déficit
annuel du Canada ont atteint un sommet de 583 milliards de dollars et de
42 milliards de dollars, respectivement. Parallèlement, des
préoccupations croissantes sont apparues concernant la
viabilité financière du système de pensions
gouvernementales.
En tant que ministre des Finances au cours de cette période,
Paul Martin a contribué à éliminer le déficit
annuel, à accumuler un excédent et à commencer
à rembourser la dette nationale. Il a également
été une figure essentielle, de concert avec ses homologues
provinciaux, de l'élaboration des modifications apportées en
1998 au financement du Régime de pensions du Canada afin de le
préserver pour les générations futures.
[Traduction]
« Les données actuelles indiquent que les modifications
que nous avons apportées il y a deux ans suffiront pour assurer la
viabilité financière du RPC. Les Canadiens peuvent tenir
pour certain que le RPC continuera de verser les pensions de retraite et
les autres prestations du RPC dont ils dépendent. »
(Communiqué de presse du ministère des Finances du Canada,
Examen fédéral-provincial du Régime de pensions
du Canada (Ottawa, le 9 décembre 1999).)