Barques à rames
l'époque où les
hommes naviguaient à la voile, les pêcheurs canadiens de
l'Atlantique sillonnaient les anses et les criques rocheuses de la
côte dans de petites barques à rames. Certaines embarcations
étaient amphidromes, c'est-à-dire munies d'une étrave
à l'avant et à l'arrière, tandis que d'autres se
terminaient par un tableau arrière, tandis que respectant en cela
les caractéristiques ethnographiques et les traditions de la
région où elles avaient été construites et
étaient utilisées. Les traditions régionales
prévalaient dans toute la Nouvelle-Écosse, où la
plupart des bateaux étaient bordés à clins, encore
que les constructeurs de certains villages aient
préféré un bordé à franc-bord et
une coque lisse.
Les bateaux de pêche côtiers plus grands étaient
gréés de voiles, mais demeuraient quand même assez
petits pour être manuvrés à la rame quand le
vent tombait ou était contraire. Aucun accastillage ou appareil
mécanique particulier ne facilitait la pêche à
l'époque, car les embarcations de petite taille étaient
dépourvues de force mécanique. Les bateaux à voiles
présentaient aussi les traits distinctifs de leur région
et pouvaient avoir une quille fixe ou une dérive ainsi que des
différences d'ordre général dans la forme et le
gréement. Ce qu'il est important de retenir, c'est que les
embarcations à voiles de la province étaient
diversifiées et construites en fonction de leur héritage,
des matériaux indigènes, des eaux locales ou des
conditions atmosphériques dominantes.
À l'aube du XXe siècle, l'arrivée du
moteur à essence va entraîner la disparition presque
totale des différences régionales ainsi que des
caractéristiques et des modes de construction traditionnelles.
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