Je crois que j'ai commencé à pêcher en 22.
J'ai pêché le homard toute ma vie... J'ai adoré.
Ça me manque beaucoup. Me lever et sortir en mer. En
espérant faire fortune. Chaque jour, je cherchais la
fortune. Elle n'est jamais venue.
(Baxter Ross, 1980)
certains égards,
la pêche est revenue à son point de départ au
cours de la dernière décennie. Au début des
années 1900, il était possible de se lancer dans la
pêche au homard, en investissant environ 100 $ dans
un bateau de pêche côtière, du cordage, des
casiers et quelques agrès de pêche. En 1980,
l'investissement de base s'élevait à
30 000 $, quoique ce montant inclue les droits de
permis. La tendance à la hausse se poursuit. Aujourd'hui,
les quelques flottilles disponibles chaque année sont
souvent vendues aux enchères pour près de
100 000 $. Les bateaux et les agrès de
pêche coûtent très chers un bateau
neuf muni de tous les appareils électroniques modernes peut
valoir jusqu'à 300 000 $.
Malgré qu'il ait d'abord frôlé la catastrophe -
ou pour cette raison - le homard demeure le fondement de la
pêche de l'Île-du-Prince-Édouard. Aujourd'hui,
de nouveaux dééfis sont à relever. L'effondrement
ou le déclin d'autres récoltes marines entraîne de
nouveaux équilibres dans le fragile écosystème.
Les droits issus de traités indigènes pour la pêche,
récemment appuyés par la cour suprême, doivent
être respectés sans pour autant que les stocks en subissent
le contrecoup. L'histoire de la pêche au homard nous rappelle que
son effondrement est une menace constante. Mais cela doit également
être un encouragement. Si elle est respectée et
protégée, la pêche peut prospérer pour
plusieurs autres générations.
Ici se termine le récit.
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