Monsieur,
J'ai le regret de vous informer que vos boîtes de homard
que j'ai ouvertes étaient tellement de mauvaise
qualité que je ne suis pas intéressé à
les acheter. Une boîte sur trois était noire. Je
crains que vous ayez des problèmes avec vos boîtes.
Il vaudrait mieux leur apposer une belle étiquette et les
expédier aux États-Unis.
(Lettre de J.J. Hornby de Portland Packing
à W.P. Irving, Cape Traverse, 1899)
La situation dans l'industrie de la pêche change d'une
année à l'autre. Il n'est plus question de
réglementer un métier valable, mais de sauver une
industrie courant à sa perte.
(J. Hunter Duvar, inspecteur des
pêches, 1884)
u cours de ses
premières années d'existence, l'industrie du homard
a fait face à deux crises. La première visait le
contrôle de la qualité. Notons que les normes
variaient de conserveries en conserveries. Certaines, quelquefois,
ont expédié des produits qui auraient dû
être jetés. Une série de rapports et de
commissions ont averti que des normes de piètre
qualité pourraient causer la mort de l'industrie. Petit
à petit, à mesure que les techniques de conserverie
sont devenues mieux comprises et que les entrepreneurs de conserverie
ont pris conscience que la qualitéé comptait autant ou
davantage que la quantité, l'industrie a sauvé sa
réputation.
La deuxième crise a été plus difficile
à résoudre. En effet, quinze années de
marchés prospères et de surcroît des captures
a réduit les stocks à la limite du renouvelable.
Ensuite, l'industrie s'est d'abord maintenue en essayant de prendre
les plus petits homards dont on ne se souciait guère de
rapporter seulement quelques années auparavant. Lorsque
ceux-ci ont commencé à faire défaut, il ne
restait qu'une alternative : la réglementation ou la
ruine.
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