'industrie de la pêche
moderne à l'Île est basée sur la boîte de
conserve. Sans celle-ci et la technologie de la mise en conserve
à l'échelle commerciale, le homard n'aurait jamais
quitté l'Île, où il n'était pas
apprécié, pour atteindre les marchés de la
Grande-Bretagne et des États-Unis où il était
considéré comme un mets délicat.
Avant les années 1870, il existait une demande pour le homard,
mais surtout dans les centres urbains en Grande-Bretagne et aux
États-Unis. Malheureusement, avant les années 1860,
le seul moyen d'acheminer le homard vers les marchés
était la prise vivante. Les crustacés ne se
prêtaient pas bien au marinage ou au séchage, les seules
méthodes de conservation des aliments. Des méthodes
efficaces et sécuritaires de mise en conserve des aliments
sur une base commerciale ont alors été
développées. Mise au point en Europe, la technologie a
été développée aux États-Unis et
a été introduite dans le nord, les Maritimes, Dans
les années 1850. La première conserverie connue
à l'Île-du-Prince-Édouard a ouvert ses portes
vers 1858.
En 1871, l'Île comptait seulement deux conserveries qui
empaquetaient surtout le saumon et d'autres poissons à
nageoires. Ces usines représentaient une part très
minime de l'économie provinciale. Dix ans plus tard,
grâce à la pêche au homard, le nombre de
conserveries dépassait 100. En 1881, la pêche au
homard représentait plus de 25 p. 100 de l'économie
de la province. Même si l'impact relatif des conserveries a
diminué au cours des années suivantes, les usines
étaient devenues un volet important de l'économie
de l'Île.
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