En attendant la prochaine guerre, les navires
morutiers reprennent leur va et vient sur l'Atlantique.
es négociateurs
français du traité de Paris renoncent au Canada en
échange du maintien d'un French Shore, soit d'un
accès aux côtes de Terre-Neuve pour y faire la
pêche. Les profits de la morue dépassent
considérablement ceux du commerce des fourrures de
Nouvelle-France. Ainsi, la France peut continuer d'approvisionner
en morue son marché intérieur et maintient
l'école de matelots de sa Marine royale.
L'Angleterre renforce sa domination maritime et son commerce
extérieur. La morue demeure une importante source de devises.
Le poisson séché continue d'alimenter le commerce
triangulaire entre les métropoles et leurs colonies. Il
nourrit colons et esclaves des plantations sucrières ou
cotonnières de l'Amérique et des Antilles. De
nombreuses générations d'Européens pourront
encore se délecter de morue aux jours maigres.
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