Les marchands, les détaillants et les petits entrepreneurs vivaient et travaillaient souvent dans la même maison. La maison du cordonnier est semblable à celle des autres artisans de la ville. Comme il n'était pas assez riche pour posséder sa propre maison, le cordonnier louait le premier étage, tandis qu'un autre locataire occupait le second. C'est donc dans un espace quelque peu réduit que le cordonnier logeait et nourrissait sa famille tout en fabriquant et en réparant des chaussures et autres articles en cuir.
Seul ou avec un apprenti, le cordonnier produit sur commande des chaussures fabriquées entièrement à la main. Les outils de cordonnier du dix-neuvième siècle, que le Musée canadien des civilisations conserve dans ses collections, ne sont pas véritablement différents de ceux utilisés par le cordonnier un siècle plus tôt.
Au dix-huitième siècle, la production du cordonnier se compose principalement de chaussures à la française. Lorsqu'un client lui commande une paire de souliers, le cordonnier prend d'abord la mesure des pieds à l'aide d'un compas. Il choisit ensuite les formes et les patrons appropriés. Ceux-ci sont généralement préparés à l'avance pour les clients réguliers.