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Avant-propos
Cet ouvrage a pour but de renseigner
le grand public sur l'histoire des autochtones avant les incursions
perturbantes des Européens, qui eurent lieu entre le
XVIe et le XIXe siècle, dans le
territoire qui porte maintenant le nom de Canada.
Contrairement à la plupart des manuels d'histoire qui se
fondent sur des écrits, cet ouvrage a été
rédigé à partir de documents
archéologiques puisqu'il n'existe aucun document
écrit remontant à la période
préeuropéenne. Cette histoire est
élaborée à partir des fragments des vestiges
qui ont survécu à la décomposition et aux
autres processus normaux de destruction. Comme elle dépend
de restes tels que des outils en pierre taillée, des os
provenant de déchets alimentaires et de vagues vestiges
d'habitations, cette histoire est malheureusement bien
incomplète. Tous les grands innovateurs, guérisseurs,
guerriers et dirigeants y demeurent inconnus tout comme la plupart
des événements qui ont eu une importance vitale pour
les habitants de l'époque.
Cette histoire archéologique quoique bien médiocre
est cependant la seule qui couvre les 12 000 ans au cours
desquels les ancêtres des autochtones occupèrent le
Canada avant la colonisation par les Européens. Mais,
même avec les limites des documents archéologiques,
des preuves de créativité culturelle, de
persévérance, de commerce et de religion, ont
survécu à l'épreuve du temps. C'est cette
expérience humaine que cet ouvrage a tenté
d'ébaucher.
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M. Diamond Jenness à l'époque
où il était membre de l'expédition canadienne
de l'arctique (1913-1916).
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Reconnu pour ses travaux d'ethnologie et d'anthropologie
appliquée, M. Jenness a aussi apporté une
contribution importante à l'archéologie. Par
exemple, il a été le premier à identifier
le Paléoesquimau sur la base des collections de
l'arctique au Musée national du Canada. Son livre
"Les Indiens du Canada", d'abord publié en 1932,
constitue encore une source d'information fondamentale sur
les Autochtones du Canada. M. Jenness a plusieurs fois
été honoré au cours de sa vie: le
Comité canadien permanent des noms géographiques
a même nommé en son honneur une grande
péninsule de la côte occidentale de l'île
Victoria dans les Territoires du Nord-Ouest.
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M. Harlan I. Smith transportant des moulages de
pétroglyphes en plâtre, provenant probablement
de la région de Bella Coola en Colombie-Britannique,
1922.
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M. Smith a travaillé principalement en Colombie-Britannique.
Outre sa recherche archéologique, il a participé
à des programmes pour préserver les mâts
totémiques et pour encourager l'usage de motifs autochtones
de la Côte-Ouest dans le design commercial.
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M. William J. Wintemberg examinant une
poterie du site Roebuck, 1932.
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Archéologue autodidacte, la recherche de M. Wintemberg
s'est principalement effectuée dans l'est du Canada. Il
est surtout renommé pour ses comptes rendus
archéologiques détaillés de nombreux sites
de villages iroquoiens de l'Ontario. Ces comptes rendus sont
encore des sources importantes de références
plusieurs années après leur publication.
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Le plus grand honneur
attribué par l'Association canadienne d'archéologie
à la reconnaissance de contributions à
l'archéologie canadienne s'appelle LE PRIX SMITH-WINTEMBERG.
Les trois chercheurs ont passé la plus grande partie de
leur carrière professionnelle à l'emploi du
Musée national du Canada, maintenant le Musée
canadien des civilisations.
(N°. de négatif du MCC 51236, 55792 et 76087,
respectivement).
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