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Introduction
Le milieu des années 1940 a marqué le début d'une période de profonde mutation pour les Inuit du Canada. En 1948, un jeune artiste torontois, James Houston, visitait Inukjuak dans le Nouveau-Québec et les Inuit vivant dans des campements des alentours. Il s'est mis à collectionner les sculptures que ses nouveaux amis lui offraient en échange des dessins qu'il faisait pour eux.
Émerveillé par la fraîcheur et l'authenticité des sculptures inuit, Houston a voulu y intéresser la Guilde canadienne des métiers d'art, à Montréal. La vente de sculptures inuit organisée par la Guilde en novembre 1949 est généralement considérée comme le point de départ de l'art inuit contemporain.
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La Guilde s'est jointe à Houston et aux postes de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans le Nord pour encourager les chasseurs et les trappeurs inuit, tous très adroits, à utiliser certains de leurs talents culturels innés dans la sculpture et la gravure. Leur attention aux détails les plus infimes, leur mémoire visuelle étonnante, leur dextérité manuelle et leur infinie patience se sont avérées des atouts considérables pour réaliser des sculptures dans la pierre locale ou dessiner des légendes puisées dans la riche histoire orale des Inuit.
Ignorant l'aura qui entoure l'art dans la culture occidentale, les chasseurs inuit et leurs familles se sont consacrés à la sculpture et à la gravure avec le zèle et l'application dont ils faisaient preuve pour chasser et survivre dans un des milieux les plus hostiles au monde. Pour beaucoup d'Inuit, l'art est devenu un moyen de survie économique et émotionnelle à une époque de transition et d'adaptation pénible à un nouveau mode de vie.
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