Une présence autochtoneNos originesRichesse des histoiresDes récits décrivent les transformations du monde anishnaabé opérées par Nanabozho. D'autres racontent comment Corbeau a volé la lumière d'une maison, près de la côte du Pacifique, et l'a répandue sur la Terre. D'autres encore relatent les voyages de Kiviuk, le long des rivages de l'Arctique, et les soudaines apparitions de Jipijkam, sur la côte est. C'est ainsi qu'à travers les siècles ces récits ont préservé l'enseignement que chaque société a reçu sur la nature du monde. Des histoires décrivaient le caractère d'animaux et d'humains, et illustraient la relation entre eux qui a assuré la survie des humains. « Nos histoires étaient nous, ce que nous savions, d'où nous venions et où nous allions. On les racontait pour nous rappeler nos responsabilités, pour instruire et pour divertir. Ces histoires parlaient de la Création, de nos voyages, de nos lois. C'étaient des légendes racontant d'âpres batailles, des anecdotes drôles - certaines sur le fumoir, d'autres sur le filou -, et c'étaient des histoires horrifiantes pour nous rappeler les dangers, spirituels ou autres. Les histoires étaient nos vies mêmes et elles le demeurent. » Larry Hill, Sénéca « En grandissant, à différentes époques de notre vie, les légendes nous apprennent diverses choses. On s'en souvient jusqu'à sa mort. Chaque fois qu'on raconte de nouveau une histoire, on apprend quelque chose parce qu'on devient plus mûr, on est prêt à entendre une nouvelle vérité. On apprend quelque chose de nouveau d'une légende chaque fois, tout comme, chaque fois, on apprend quelque chose de nouveau d'une peinture. » Leland Bell, cité dans Mary E. Southcott, Anishnaabe of Manitoulin Island « Je rends visite aux vieilles personnes, aux aînés. On parle du temps, on rigole un peu, on se transmet les nouvelles, puis ils racontent comment étaient les choses jadis. Ils nous racontent une légende. C'est une longue conversation décousue. Mais les choses qui reviennent encore et encore dans la conversation sont importantes et on sait qu'elles sont importantes. Ils ne nous disent pas qu'il faut faire ceci ou cela. Ils nous racontent une histoire. On rentre à la maison et on y repense, et on sait qu'ils nous ont dit une vérité. » Blake Debassige, Anishnaabe, cité dans Mary E. Southcott, Anishnaabe of Manitoulin Island |