Nous sommes la terre
Nous trouvons l'expérience de nos ancêtres dans :
les fourrures échangées avec les
Européens contre des fusils;
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Femme inuite portant un fusil avec des raquettes naskapies et un
costume de chasse, 1921-1922, photo de Frederick W. Waugh
Musée canadien des civilisations, 54654
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l'étui à fusil fait de peau de
daim apprêtée;
Étui à fusil
Gwich'in (kutchin)
Territoires du Nord-Ouest
vers 1888-1892
peau d'animal, fil de laine, piquants de porc-épic,
tissu, fil et tendon
Musée canadien des civilisations, VI-I-78, CD95-074-058
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les paniers fabriqués pour les vendre
aux colons;
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Panier
Micmac
avant 1911
éclisses de frêne et foin d'odeur
Musée canadien des civilisations, III-F-70 a,b,
CD97-142-023
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les harpons et les lances utilisés pour
chasser les phoques de l'Arctique;
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(en haut) Harpon
Netsilingmiut (inuit netsilik)
Nunavut
avant 1959
os ou andouiller, peau d'animal et tendon
Musée canadien des civilisations, IV-C-3348 a-d
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(en bas) Lance
Nunavimiut (inuit du Québec)
Québec
avant 1958
bois, os, métal, peau d'animal et tendon
Musée canadien des civilisations, IV-B-697
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la cuiller en corne de chèvre des
Rocheuses façonnée à la vapeur et sur
laquelle on a gravé les emblèmes de l'histoire
d'une famille;
Cuiller de festin
Haïda
Colombie-Britannique
avant 1900
corne de chèvre des Rocheuses et coquille d'haliotide
Musée canadien des civilisations, VII-B-1509,
CD94-618-024
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le chapeau de lainage et le chapeau fait de
peaux apprêtées et de plumes;
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Capuchon
Cri de l'Ouest (moskégon)
probablement 1840-1865
laine, ruban, perles de verre, soie à broder, peau de
caribou, fil de coton et tendon
Musée canadien des civilisations, III-D-606, CD95-074-097
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le chapeau de racines d'épinette
tressées pour en faire un matériau
imperméable;
Chapeau
Haïda
Colombie-Britannique
avant 1884
racine d'épinette
Musée canadien des civilisations, VII-B-890,
CD96-006-030
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le bât orné de perles;
Selle
Anishnaabe (ojibwé des Plaines / saulteux)
fin du XIXe siècle
peau d'animal, perles de verre, laine et coton
Musée canadien des civilisations, V-F-164
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le canot fait d'écorce de bouleau;
Canot
Atikamekw
Québec
vers 1900
écorce de bouleau
Musée canadien des civilisations, III-L-228,
CD96-129-031
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le maïs cultivé par les
agriculteurs autochtones depuis des milliers d'années, le
riz sauvage récolté dans les bas-fonds des lacs,
le sirop d'érable fait depuis des siècles avant
qu'on ne le voie sur les crêpes.
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Tresses de maïs chez Emily Generals, dans la réserve
iroquoise de Grand River (Ontario), 1949, photo de Marius Barbeau
Musée canadien des civilisations, J3003,
CD96-1179-001
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Les premiers visiteurs européens ont survécu
grâce au savoir, à l'expérience et à
l'aide de nos ancêtres.
En 1535-1536, des hommes voyageant avec l'explorateur
français Jacques Cartier et atteints du scorbut ont
été traités par des Autochtones vivant
près de ce qui est aujourd'hui Montréal.
Cartier a écrit :
« [...] après avoir bu [l'anneda - une
tisane d'écorce et/ou d'aiguilles de conifères]
deux ou trois fois, ils recouvrèrent santé et
vigueur et furent guéris de tous les maux qu'ils eussent
jamais eus. »
Notre vie a toujours dépendu de notre connaissance de la
terre, de ce qu'elle avait à nous donner, et de ce que
nous étions obligés de lui donner. Il serait
impossible de raconter nos histoires sans parler de la terre.
Beaucoup d'entre nous ont encore besoin de la terre pour vivre.
Même ceux qui vivent et travaillent en ville retournent
souvent chasser ou sécher le poisson. De cette
façon, venaison et viande d'orignal, poisson
séché et mis en conserve, algues et
amélanches séchées se retrouvent dans les
cuisines des villes.
Nous parlons de notre connaissance de la terre dans 53 langues,
auxquelles s'ajoutent l'anglais et le français. Cinquante
de ces langues ne sont maintenant parlées que par très
peu de personnes. Si ces langues meurent, elles emporteront avec
elles les mots qui expriment avec précision les fondements
de notre savoir et de notre relation avec la terre.