L’explosion de Halifax fut la plus importante explosion causée par l’homme qui se soit produite avant celle des bombes atomiques de la Seconde Guerre mondiale.
Une collision portuaire détruit Halifax
Le 6 décembre 1917, le Mont Blanc, navire français chargé de 2,9 kilotonnes d’explosifs, entra en collision avec le navire de secours belge Imo dans le port de Halifax. Un incendie se déclara à bord du Mont Blanc, que les pompiers locaux tentèrent en vain d’éteindre. Quand les flammes atteignirent le chargement explosif du Mont Blanc, la déflagration qui en résulta dévasta une grande partie de la ville. Le secteur de Richmond, dans la partie nord de la ville, et la région de Dartmouth, de l’autre côté du port, furent presque anéantis.
Le nombre de morts officiel fut de 1963. Il y eut en outre 9000 blessés et 6000 sans-abri.
Efforts de secours multinationaux
Soldats et marins travaillèrent main dans la main avec des civils pour apporter les secours nécessaires. Des villes voisines telles que Truro accueillirent les sans-abri. Les magasins Eaton firent don de mobilier. Les gouvernements canadien et britannique donnèrent des millions pour la reconstruction, tandis que les États-Unis organisaient un train de secours rempli de ravitaillement, de médecins et d’infirmières, dont certains furent sur les lieux et au travail avant même que les responsables canadiens sous le choc aient pleinement récupéré. Plus de 90 ans plus tard, la province de Nouvelle-Écosse envoie tous les ans un arbre de Noël à la ville de Boston (Massachusetts) en gage d’amitié pour l’aide des Bostonnais en décembre 1917.
À la suite de l’explosion, les habitants de Halifax enterrèrent leurs morts, soignèrent les blessés et commencèrent à reconstruire leur ville. En dépit de sa véritable destruction et de l’ampleur des opérations de secours, les convois navals transatlantiques avaient repris en moins d’une semaine.