La guerre prit fin avec une terrible épidémie de grippe, propagée à travers le Canada en partie par des soldats atteints qui revenaient d’outre-mer.
Une cause de mortalité planétaire
L’épidémie de grippe espagnole, éminemment mortelle en ce qu’elle s’en prenait à de jeunes corps sains, tua au moins 20 millions de personnes à travers le monde, dont environ 50 000 Canadiens. Elle se propagea rapidement à travers la population par les fluides corporels. Les premiers symptômes étaient la fatigue et la toux, mais la grippe s’attaquait vite au corps, créant un amoncellement de mucosités dans les poumons qu’on n’arrivait pas à expulser. Les victimes de la grippe pouvaient mourir moins d’un jour après avoir contracté la maladie.
La grippe au Canada
Parmi les morts au Canada figuraient des soldats qui avaient survécu aux combats outre-mer mais avaient succombé à la maladie une fois au Canada, et des milliers de membres de leurs familles qui les accueillaient chez eux périssaient peu après leur arrivée.
La perte de tant de Canadiens eut une incidence sociale et économique profonde sur un pays qui déplorait déjà 60 000 décès causés par la guerre. Le chiffre combiné des morts réduisit la main-d’œuvre de façon importante. Des milliers de familles se retrouvèrent sans personne pour les faire vivre, et il y eut des milliers d’enfants orphelins.
Tentant de mettre un terme à la propagation de la maladie, beaucoup de gouvernements locaux fermèrent les services non essentiels. Les provinces imposèrent des quarantaines et le port de masques protecteurs dans les lieux publics. L’épidémie entraîna directement la création du ministère fédéral de la Santé en 1919.