Le Corps expéditionnaire canadien (CEC) constituait l’armée envoyée servir outre-mer par le Canada pendant la Première Guerre mondiale. Des 630 000 Canadiens qui s’enrôlèrent dans l’armée, 424 000 furent envoyés outre-mer avec le CEC.
Le Corps canadien qui combattit sur le Front occidental était la plus importante formation du CEC et son principal, mais non son seul, élément de combat. D’autres unités du CEC servirent, à part le Corps, notamment la Brigade de cavalerie canadienne, des unités forestières et ferroviaires ainsi que divers hôpitaux.
Mise sur pied du Corps
La première division canadienne qui combattit en Europe comportait principalement des troupes du premier contingent qui avait pris la mer à l’automne 1914 en tant que division particulière sous commandement britannique.
Les forces canadiennes outre-mer devenant de plus en plus nombreuses et complexes, cela amena la création en septembre 1915 du Corps canadien, ensemble opérationnel et administratif regroupant la plupart des unités de combat canadiennes et leurs services de soutien.
D’abord commandé par le lieutenant-général britannique sir E.A.H. Alderson et, de mai 1916 à juin 1917, par le lieutenant-général britannique sir Julian Byng, le Corps passa de deux divisions comportant 35 000 hommes au départ à une force de frappe puissante composée de quatre divisions comptant 100 000 hommes au début de 1917.
Un commandant canadien
À partir de juin 1917 les Canadiens furent commandés par le lieutenant-général sir Arthur Currie, officier de milice canadien qui, pendant la guerre, passa de commandant de brigade à commendant de l’ensemble du Corps. Currie, qui conserva son commandement jusqu’en 1919, est considéré par beaucoup comme un des généraux les plus compétents de la guerre.
Efficacité du Corps
Le Corps canadien était une formation nationale unique dont les divisions combattirent ensemble pendant la plus grande partie de la guerre. Alors que les corps britanniques étaient normalement constitués d’une structure administrative ou de commandement au sein de laquelle les divisions changeaient souvent et pouvaient être plus ou moins grandes, selon les nécessités opérationnelles, les divisions du Corps canadien combattirent presque toujours ensemble.
Les soldats des quatre divisions et leur troupe apprirent à travailler ensemble et à mettre en commun les ressources pour améliorer l’efficacité au combat. Cette cohésion et cette stabilité, jalousement préservées par les officiers canadiens les plus haut gradés et les hommes politiques, favorisèrent un sentiment d’identité avec un objectif national, et de fierté à son égard tant chez les soldats que chez les civils.