L’expérience unique vécue par les soldats sur la ligne de front contribua à la formation d’un langage exclusif ou d’un argot. Ils l’utilisaient pour parler, chanter ou communiquer les uns avec les autres, et parfois pour se distinguer de ceux qui n’avaient pas connu l’expérience des tranchées.
L’argot des soldats était constitué de références culturelles d’avant la guerre, de termes militaires, de mots français abâtardis et de nouveaux mots inventés dans les tranchées.
L’argot était utilisé pour toutes sortes de raisons. Il exprimait du mépris envers les supérieurs et les civils, indiquait l’appartenance à un groupe particulier et niait les horreurs de la guerre en banalisant le terrifiant.
Par exemple, l’utilisation d’un langage anodin aidait à banaliser la férocité des armes et la mort qu’elles provoquaient. Les grenades allemandes devinrent des « pilons à patates » et certains obus de plus petit calibre des « whiz bangs ».