On se servit d’avions au départ à des fins de reconnaissance, pour suivre les mouvements des troupes ennemies. Ils transportaient souvent des appareils-photo pour photographier le champ de bataille. Ces photos étaient plus tard utilisées pour étudier les fortifications ennemies et transformées en cartes pour l’infanterie. En 1916, des avions aidèrent l’artillerie à détecter les chutes d’obus, contribuant à coordonner et corriger les tirs. L’ennemi était obligé de camoufler les positions de ses canons et de ses troupes pour les dissimuler aux observateurs aériens.
Difficulté à communiquer avec le sol
Les communications air-sol constituèrent un problème tout au long de la guerre. Jeter des messages depuis les airs au moyen de banderoles ou dans des paquets était peut-être la technique la plus efficace, mais seulement si les destinataires au sol pouvaient les récupérer à temps pour qu’ils soient utiles. Plus tard au cours de la guerre, des communications sans fil primitives permirent la transmission de messages brefs et simples.
Combats aériens
Les commandants au sol en vinrent rapidement à se fier largement à l’information acquise du haut des airs en avion et comprirent la valeur de pareils renseignements pour l’ennemi. Ils essayèrent de s’assurer la « maîtrise des airs » en attaquant ou en éloignant les avions ennemis, et cherchèrent à dissimuler les activités au sol aux yeux d’observateurs aériens à l’aide du camouflage, en travaillant ou en se déplaçant la nuit ou par mauvais temps, et à l’aide d’autres tactiques.
Comme les appareils recueillant des renseignements devaient voler bas et lentement sur des trajectoires de vol prévisibles pour photographier le front ou suivre les déplacements des troupes au sol, ils constituaient souvent des victimes faciles pour les chasseurs ennemis et les canons antiaériens. En plus de comporter des écrans contre les chasseurs, beaucoup de ces avions possédaient deux sièges, et un artilleur utilisant une mitrailleuse pour repousser les attaques ennemies.