Les Canadiens livrèrent la bataille du mont Sorrel, dans le saillant d’Ypres, du 2 au 13 juin 1916.
Attaque allemande dans le saillant d’Ypres
À l’été 1916, le Corps canadien était maître de la partie sud du saillant d’Ypres. Les Allemands attaquèrent les lignes canadiennes pour s’assurer le dernier terrain surélevé encore aux mains des Britanniques. Ils cherchèrent aussi à détourner des ressources alliées de la grande offensive qu’ils savaient en cours de préparation dans la région de la Somme.
Bombardement et pose de mines par les Allemands
La 3e division canadienne, constituée en décembre 1915, fut la cible d’un violent bombardement allemand le matin du 2 juin. Le barrage dévasta les positions canadiennes avancées et tua des centaines d’hommes, dont le commandant de la division, le major-général Malcolm Mercer. L’infanterie allemande se rua alors en avant et s’empara de positions canadiennes au mont Sorrel et de deux collines environnantes. Une contre-attaque organisée à la hâte le 3 juin échoua. Trois jours plus tard, les Allemands firent exploser quatre mines sous les positions canadiennes et prirent le village de Hooge.
Succès après les pertes initiales
Le commandant du Corps canadien, sir Julian Byng, était déterminé à reprendre le terrain perdu et attaqua, après un violent bombardement d’artillerie, aux premières heures du 13 juin. Lors de cette attaque bien préparée, les Canadiens repoussèrent les Allemands et reprirent une partie du terrain perdu.
La bataille du mont Sorrel dura près de deux semaines et fit plus de 8000 pertes chez les Canadiens. Ayant perdu les deux premières phases de la bataille, les Canadiens obtinrent la victoire lors de l’opération finale. Une préparation soignée et des bombardements d’artillerie concentrée avaient commencé à faire pencher la balance sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale en faveur des attaquants contre les défenseurs retranchés.