Le Canada et la Première Guerre mondiale

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Les Allemands lancèrent une série d’offensives dévastatrices à partir du front occidental le 21 mars 1918, dans une tentative pour gagner la guerre.

Les Allemands se regroupent pour une attaque dans l’Ouest

Le retrait de la Russie de la guerre, motivé par la révolution interne qui la déchirait et sa défaite sur les champs de bataille, permit aux armées allemandes de se masser le long du front occidental. Maintenant que les États-Unis étaient engagés dans la guerre et qu’ils envoyaient pratiquement sans discontinuer des troupes outre-mer, les Allemands tentèrent de remporter la guerre en portant un coup décisif avant que les Américains sans expérience ne deviennent une force efficace.

Lancement de l’opération « Michael »

L’offensive allemande commença le 21 mars 1918, avec pour fer de lance des combattants d’unités de choc spécialement entraînés et des barrages nourris de gaz et d’obus explosifs. L’attaque éreinta deux armées britanniques et submergea des milliers de soldats abasourdis. Plus tard, les assauts frappèrent les forces belges, britanniques, françaises et américaines à des endroits stratégiques, de la Manche à la Marne, à l’est de Paris.

Les Canadiens épargnés

Le Corps canadien échappa à un choc frontal, mais plusieurs de ses divisions furent retirées temporairement pour colmater les brèches dans la ligne alliée. La 2e division combattit pendant plusieurs mois avec les unités britanniques.

La Canadian Motor Machine Gun Brigade, conduite par le brigadier-général Raymond Brutinel, s’élança le long du front britannique, ses véhicules blindés fournissant un important appui-feu. La Brigade de cavalerie canadienne combattit également l’avance allemande. Le lieutenant Gordon Flowerdew se mérita la Croix de Victoria au cours d’un violent combat.

La défaite des Allemands

La série d’offensives allemandes de 1918 ne permit pas de vaincre les armées alliées dans l’ouest, malgré les succès remportés au départ. Les pertes des Allemands, qui atteignirent 800 000 morts, blessés ou mutilés entre mars et juillet, épuisèrent leurs réserves d’hommes, particulièrement et de façon disproportionnée les combattants d’élite d’unités de choc et d’unités d’assaut.

Le Corps canadien se tira largement indemne de l’offensive allemande du printemps, mais sir Douglas Haig allait bientôt y faire appel pour diriger une contre-attaque stratégique. L’offensive, lancée en août contre les forces allemandes considérablement affaiblies par les combats du printemps, allait être baptisée l’offensive des Cent Jours.

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