À la bataille de Festubert, en mai 1915, les troupes canadiennes ne gagnèrent guère de terrain et subirent de terribles pertes.
Une opération risquée
Juste au sud du saillant d’Ypres, la Première Armée britannique de sir Douglas Haig avait subi 11 000 pertes au cours d’une attaque infructueuse contre la crête d’Aubers le 9 mai 1915. Moins d’une semaine plus tard, il ordonna une autre poussée, avec cette fois deux brigades canadiennes.
Une attaque imparfaite
L’objectif de la 3e brigade d’infanterie canadienne du brigadier-général Richard Turner était un petit verger en face du village de Festubert. Au sud, la 2e brigade d’infanterie canadienne du brigadier-général Arthur Currie s’emparerait d’une série de tranchées simplement appelée K.5.
Les forces canadiennes n’eurent presque pas de temps pour se préparer à l’opération. Leurs cartes contenaient des renseignements inexacts et elles étaient mal soutenues par l’artillerie. Les Allemands avaient tous les avantages du terrain et de la puissance de feu et purent observer les préparatifs de l’assaut.
Pertes et échec
Les Canadiens lancèrent plusieurs assauts frontaux, mais l’infanterie attaquante fut la cible de mitrailleuses ennemies bien positionnées. Les Canadiens firent de petits gains pendant une semaine de combats, mais subirent 2468 pertes au cours d’une série d’attaques pour la plupart infructueuses. Depuis la deuxième bataille d’Ypres moins d’un mois plus tôt, la division canadienne avait subi plus de 8500 pertes.