Les victoires chèrement acquises d’Arras et du Canal-du-Nord demeurent parmi les plus meurtrières, mais aussi les plus impressionnantes de celles auxquelles participa le Corps canadien au cours de la Première Guerre mondiale.
Les Canadiens en première ligne de l’attaque
Après la victoire d’Amiens, les commandants alliés s’entendirent pour lancer une offensive interarmées le long du front occidental contre l’armée allemande qui, pour la première fois de la guerre, semblait vulnérable. La campagne qui s’ensuivit, appelée les « Cent Jours » (d’août à novembre 1918) se termina par la défaite des forces allemandes dans l’ouest.
Au cours de la première de ces attaques, les Canadiens furent le fer de lance de l’offensive de la Première Armée britannique sur le front d’Arras à travers la ligne Drocourt-Quéant (ligne D-Q), et le long du canal du Nord Canal-du-Nord, pour s’emparer de la ville de Cambrai. Une opération réussie aurait dû déborder la célèbre ligne de défense allemande Hindenburg, les obligeant à reculer. Mais les positions ennemies sur la ligne D-Q et le long du canal du Nord étaient solidement tenues et profondes, hérissées de mitrailleuses, et il n’allait pas être facile de s’en emparer.
Victoires meurtrières
Les Canadiens lancèrent leur attaque le 26 août. Les premiers bombardements d’artillerie pulvérisèrent les positions allemandes, mais une bataille acharnée qui allait durer toute une semaine causa plus de 11 000 pertes chez les Canadiens. Les troupes canadiennes réussirent finalement à percer la ligne Drocourt-Quéant solidement fortifiée le 2 septembre.
Après presque un mois de planification et de préparation, le Corps canadien attaqua de l’autre côté du canal du Nord au cours d’une autre opération à haut risque, le 27 septembre. Protégé par un plan de feu complexe et le travail des ingénieurs, le Corps traversa le canal et enfonça les défenses ennemies, finissant par s’emparer le 9 octobre de centres de résistance comme le bois de Bourlon et Cambrai.
L’armée allemande bat en retraite
Les batailles d’Arras et du Canal-du-Nord coûtèrent 30 000 hommes aux Canadiens, mais contribuèrent à faire tomber les dernières positions défensives de l’armée allemande. Après que les Canadiens et d’autres troupes alliées eurent traversé le canal du Nord, les forces allemandes battirent totalement en retraite. La fin de la guerre était proche.