Les Canadiens célèbrent le jour du Souvenir, autrefois appelé jour de l’Armistice, tous les 11 novembre à 11 h. Ce jour rappelle la fin de la Première Guerre mondiale et est une occasion de se souvenir de tous ceux qui ont défendu la nation.
Jour de l’Armistice
Le jour de l’Armistice fut instauré en 1919 à travers la majeure partie de l’Empire britannique, mais il était célébré le deuxième dimanche de novembre. En 1921, le Parlement du Canada adopta la Loi du jour de l’Armistice énonçant que des cérémonies seraient organisées le premier lundi de la semaine du 11 novembre, mais de ce fait l’évènement se trouvait jumelé avec l’Action de grâce. Pendant la plus grande partie des années 1920, les Canadiens soulignèrent cette journée sans organiser beaucoup de manifestations publiques. Les anciens combattants et leurs familles se rassemblaient à l’église et autour de monuments commémoratifs locaux, mais d’autres Canadiens y participaient.
En 1928, certains citoyens éminents, dont un bon nombre étaient des anciens combattants, firent des pressions pour que ce jour soit davantage reconnu et qu’on commémore les sacrifices du temps de guerre à un autre moment que le congé de l’Action de grâce. En 1931, le gouvernement fédéral décréta que ce qu’on appellerait désormais le jour du Souvenir serait observé le 11 novembre et que le jour de l’Action de grâce serait déplacé à une autre date. Le jour du Souvenir serait davantage dédié à la mémoire des soldats décédés qu’à celle des évènements politiques et militaires qui avaient mené à la victoire lors de la Première Guerre mondiale.
Le 11 novembre
Le jour du Souvenir raviva l’intérêt du public envers le souvenir de la guerre et du sacrifice militaire, attirant des milliers de personnes aux cérémonies dans les grandes et petites villes du pays. Il demeura un jour consacré au souvenir des morts, mais il arrivait aussi qu’au cours de certaines cérémonies traditionnelles on incite les gens à se souvenir des horreurs de la guerre et à œuvrer pour la paix. Les cérémonies du jour du Souvenir se déroulaient généralement devant les cénotaphes et monuments commémoratifs de guerre communautaires ou parfois dans des écoles ou d’autres lieux publics. Observer deux minutes de silence, interpréter la « Dernière sonnerie », réciter Au champ d’honneur et porter le coquelicot devinrent bientôt des éléments incontournables de la cérémonie.
Si le jour du Souvenir a connu des périodes où il fut observé avec une grande ferveur, il est également tombé périodiquement dans l’oubli. Le 50e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1995 marqua un sensible regain de l’intérêt du public, qui n’a pas faibli au cours des dernières années. C’est maintenant un congé national pour les fonctionnaires fédéraux et de nombreuses provinces, et des dizaines de milliers de personnes assistent aux cérémonies de plus grande envergure dans les principales villes du pays. La cérémonie au Monument commémoratif de guerre à Ottawa est télédiffusée partout au pays et la plupart des médias, notamment les journaux, les magazines, les chaînes de télévision et de radio et les sites Internet, diffusent des reportages spéciaux, des entrevues ou des enquêtes-reportages sur l’histoire militaire ou des thèmes liés au souvenir.