La bataille d’Amiens marqua le début de la fin pour les armées allemandes. Une force alliée puissante, dont les troupes canadiennes et australiennes furent le fer de lance, réussit presque à percer les lignes ennemies le 8 août, repoussant les Allemands de plusieurs kilomètres.
Préparatifs secrets
Après les offensives allemandes infructueuses du printemps 1918, les Alliés se regroupèrent et contre-attaquèrent le long du front occidental. Préparée en secret et soutenue par une importante opération de contre-espionnage afin de tromper les Allemands sur l’emplacement réel des troupes de choc canadiennes et australiennes, l’attaque qui eut lieu à Amiens allait s’avérer le plus grand succès de la guerre.
À un cheveu d’une percée
L’offensive à Amiens fut un assaut surprise basé sur une approche interarmes de la guerre. L’infanterie attaqua derrière un barrage roulant d’artillerie, avec le soutien de chars, de la cavalerie, de véhicules blindés et d’une force aérienne tactique.
Le 8 août, jour où les forces alliées connurent le plus de succès dans les combats sur le front occidental, les Canadiens avancèrent de 13 kilomètres à travers les défenses allemandes. Mais les Allemands envoyèrent rapidement des renforts sur le champ de bataille pour empêcher une percée des Alliés, et dès lors les combats devinrent plus difficiles et plus meurtriers, particulièrement parce que les forces assaillantes avançaient au-delà de la portée de leurs canons. Dans la nuit du 11 août, la plupart des opérations offensives avaient pris fin.
Le « jour noir » de l’armée allemande
Amiens, qu’un de ses commandants qualifie de « jour noir » de l’armée allemande, ébranla la confiance des Allemands dans l’issue de la guerre et remonta le moral des Alliés.
La plupart des commandants alliés avaient précédemment prédit que la guerre se poursuivrait encore pendant une bonne partie de 1919 et peut-être même jusqu’en 1920. Amiens prouva qu’après quatre années de guerre d’usure l’armée allemande flanchait et était plus proche de la défaite que personne ne l’avait prévu.
D’autres attaques délibérées lancées au cours des mois suivants rendirent la bataille extrêmement meurtrière. Les Canadiens perdirent plus de 11 800 hommes en tout, et de ce nombre près de 4000 au cours de la seule journée du 8 août.