Le Musée de la guerre acquiert des oeuvres de Louis-Philippe Hébert et Tom Thomson

Le 13 février 2008
 

Le Musée de la guerre acquiert des œuvres de Louis-Philippe Hébert et Tom Thomson

Ottawa (Ontario), le 13 février 2008 — Le Musée canadien de la guerre a annoncé aujourd’hui avoir acquis deux importantes œuvres d’art militaire canadien : une sculpture de Louis-Philippe Hébert et, une illustration peinte de Tom Thomson, deux des artistes du XXe siècle les plus connus au pays. L’achat des deux œuvres, lors d’enchères à Toronto le 23 novembre, a été rendu possible grâce au Fonds de la collection nationale du Musée. Elles viendront enrichir la Collection Beaverbrook d’art militaire du Musée.

Mademoiselle de Verchères a été sculptée en 1905 par Louis-Philippe Hébert et acquise par le Musée pour 8050 $. Peinte par Tom Thomson vers 1915, The Foot Path of Peace a été achetée pour 48 875 $. C’est la première œuvre de Thomson répertoriée dans la collection du Musée.

« Comme le montrent ces deux œuvres, l’art peut redonner vie à des personnes et des évènements d’autrefois et nous inciter à jeter un nouveau regard sur la guerre et les conflits », a déclaré Mark O’Neill, directeur général du Musée canadien de la guerre. « C’est pourquoi le Musée ne cesse d’enrichir sa collection nationale d’art militaire et la conserve en permanence pour tous les Canadiens. »

Mademoiselle de Verchères est une des plus célèbres petites sculptures de Louis-Philippe Hébert. Elle rend hommage à l’héroïne canadienne-française Marie-Madeleine Jarret de Verchères qui, selon des récits de l’époque, dirigea avec succès, en 1692, âgée d’à peine 14 ans, la défense du fort de Verchères, assiégé pendant huit jours par des attaquants iroquois alors que la plupart des hommes étaient au loin ou avaient été capturés. La statue qui donne vie à son histoire est un exemple frappant du courage d’une femme en temps de guerre.

Pour The Foot Path of Peace, Tom Thomson a écrit à la main le texte d’un poème de l’Américain Henry Van Dyke et l’a illustré à l’aquarelle avec des pins et un paysage bucolique. Le poème traite d’un sentier menant à la paix personnelle et spirituelle. Tom Thomson a peint cette œuvre pendant la Première Guerre mondiale, guerre à laquelle il n’a pas participé. Une théorie suggère qu’il a embrassé les paroles de Van Dyke, y voyant une déclaration pacifiste. Bien que sa motivation véritable demeure inconnue, cette peinture est un catalyseur exceptionnel pour une discussion canadienne sur la guerre et la paix.

La campagne du Fonds de la collection nationale a été lancée en 2006 par la Société du Musée canadien des civilisations pour favoriser l’acquisition d’artefacts par ses deux musées : le Musée canadien des civilisations et le Musée canadien de la guerre. Les dons au Fonds contribuent à éviter que des objets importants de notre patrimoine national ne soient perdus ou dispersés.

« Ce sont des œuvres d’art importantes et de merveilleux ajouts à notre collection nationale », a déclaré Francine Brousseau, vice-présidente, D&#0233