Des photos historiques ouvrent une fenêtre exceptionnelle sur le Japon d’aprês-guerre

Le 17 décembre 2008

Des photos historiques ouvrent une fenêtre exceptionnelle sur le Japon d’après-guerre

Ottawa (Ontario), le 16 décembre 2008 — Une nouvelle exposition spéciale au Musée canadien de la guerre examine l’incidence dévastatrice de la guerre tant sur les militaires que sur les civils. Une lettre du Japon – Les photographies de John Swope présente des photos prises au Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale par ce photographe américain bien connu. On peut y voir la libération de prisonniers de guerre alliés et les efforts déployés par les Japonais pour survivre à la défaite militaire et à la ruine économique. John Dower, lauréat du prix Pulitzer, qui a écrit l’essai d’introduction au catalogue d’exposition, a décrit l’œuvre de Swope comme un « tableau intime de la paix ».

Une lettre du Japon, exposition organisée par le Hammer Museum de Los Angeles, comprend plus de 100 photos, toutes tirées par Swope à peu près à l’époque où il les a prises. Présentées ensemble pour la première fois dans une grande exposition, elles sont complétées par des extraits de la remarquable lettre de 144 pages de Swope à sa femme, où il lui expose en détail ses pensées et ses émotions.

Surtout connu par son travail à Hollywood, Swope a été envoyé au Japon par la marine américaine pour documenter la libération de prisonniers de guerre alliés. Il a parcouru le pays pendant près d’un mois, dressant un dossier photographique de la libération des prisonniers et captant des images des effets dévastateurs de la guerre sur la population locale. Profondément ému par cette expérience, il a consigné ses observations et ses sentiments dans une lettre à sa femme, l’actrice Dorothy McGuire.

« Cette exposition nous invite à méditer sur un thème à la fois universel et intemporel, soit l’effet tragique de la guerre sur les personnes et les sociétés », a noté Mark O’Neill, directeur général du Musée canadien de la guerre. « Elle nous permet aussi de mieux comprendre un des moments marquants du xxe siècle. »

Pendant la guerre, les deux camps se sont employés à diaboliser l’ennemi. À l’opposé, Swope voyait dans ses sujets – les vainqueurs comme les vaincus – des êtres humains traumatisés par la guerre et luttant pour survivre à ses conséquences. Avec un œil d’homme et d’artiste, il a saisi des images d’individus et de familles vaquant à leurs activités quotidiennes dans un monde ravagé par le conflit, l’hostilité et la destruction physique.