La propagande de guerre au Canada
Photo d'époque Seconde Guerre mondiale
John Grierson
John Grierson (à droite), le premier commissaire de l'Office national du film, et Harry Mayerovitch, directeur de la section des arts graphiques de la Commission d'information en temps de guerre (CITG), examinent, en 1944, des affiches. Grierson qui, à un moment donné, dirigeait aussi la CITG, croyait au pouvoir du film documentaire, une expression qu'il a forgée, pour palier le manque de communication entre les gouvernements et la population. À la CITG, il introduisit aussi l'utilisation de sondages de l'opinion publique pour orienter les prises de décision du gouvernement.
L'ONF connut des moments difficiles à la fin de la guerre, lorsque Igor Gouzenko, un chiffreur de l'ambassade soviétique, fit défection et passa au Canada, et révéla qu'une ancienne secrétaire de Grierson était une espionne. Des affiches et des films produits durant la guerre et immédiatement après, et soutenant l'allié soviétique du Canada, parfois l'uvre d'employés sympathiques à la cause communiste, provoquèrent alors la peur que l'ONF soit un outil de propagande de l'Union soviétique dans le climat de la nouvelle guerre froide. Contrairement à plusieurs de ses employés, l'ONF survécut aux enquêtes qui suivirent, mais non sans difficulté. Grierson avait démissionné pour d'autres raisons avant le début de cette crise.
© Office national du film du Canada
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