Unité
2e bataillon d'infanterie canadien (Eastern Ontario)
Branche
Infanterie
Service
Corps expéditionnaire canadien
Numéro de service
72132
naissance
1892/12/01
Hamilton, Ontario, Canada
mort
1916/10/19
Etretat, France
la tombe
le sexe
Homme
Lionel Beaumaurice « Leo » Clarke est né le 1er décembre 1892 à Waterdown, en Ontario (aujourd’hui une banlieue de Hamilton). Il était l’aîné des neuf enfants de Henry Trevelyan « Harry » et Rosetta Caroline Nona (Bodily) Clarke. Ses parents, qui avaient récemment émigré d’Angleterre, ont réinstallé la famille au Royaume-Uni quelque temps après sa naissance, près de Chelmsford, dans l’Essex, où son père est devenu agriculteur. La famille Clarke est revenue au Canada en 1904 et en 1906, résidait sur la rue Pine à Winnipeg, au Manitoba.
Ingénieur résident, le caporal Clarke s’est enrôlé dans le 27e bataillon d’infanterie canadien à Winnipeg, au Manitoba, le 25 février 1915. Après son instruction initiale au Canada, lui et son unité ont quitté le port de la ville de Québec à bord du SS Carpathian le 17 mai 1915, à destination de l’Angleterre. Il s’est rendu en France avec le 27e bataillon le 18 septembre 1915. Le 13 octobre 1915, il a été transféré dans le 2e bataillon d’infanterie canadien, rejoignant son frère cadet Charles en tant que « grenadier ». Blessé par balle au côté droit le 8 décembre 1915, il a repris son service trois jours plus tard. Atteint d’influenza, il a été hospitalisé du 10 avril au 2 mai 1916. Le 6 août 1916, il a été nommé au grade de caporal intérimaire.
Le caporal Clarke a reçu la Croix de Victoria pour ses actions du 9 septembre 1916, alors que le 2e bataillon était en service près de Courcelette, en France, pour soutenir les actions en cours pendant la bataille de la Somme. Alors qu’il dirigeait un groupe de grenadiers pour sécuriser une tranchée récemment prise sur la crête de Pozières, une contre-attaque allemande a infligé de lourdes pertes au groupe; le caporal Clarke s’est retrouvé seul à se battre de son côté. Malgré une blessure par baïonnette à la jambe, il a continué à livrer combat, tuant ou blessant la plupart des ennemis et en faisant plusieurs prisonniers. Il a été nommé au grade de sergent intérimaire peu après ses actions à la crête de Pozières.
Le caporal Clarke a subi des blessures mortelles le 11 octobre 1916 alors que le 2e bataillon protégeait la tranchée Regina nouvellement prise sous le feu nourri de l’artillerie allemande. Un obus explosif a fait s’effondrer l’arrière de la tranchée, le recouvrant de terre et de boue. Bien que son frère l’eût sorti vivant de la tranchée, il avait subi de graves blessures internes, dont une blessure à la colonne vertébrale qui l’a rendu paraplégique. Le caporal Clarke a été évacué vers l’hôpital général no 1 (britannique) d’Étretat, où il a succombé à ses blessures le 19 octobre 1916. Il est enterré dans le cimetière de l’église d’Étretat, près du Havre, en France, et est commémoré à la page 67 du Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale.
La Croix de Victoria de Leo Clarke a été remise à son père par le gouverneur général, le duc de Devonshire, lors d’une visite à Winnipeg en février 1917. Le caporal Clarke est l’un des trois récipiendaires de la Croix de Victoria de la Première Guerre mondiale qui vivaient sur la rue Pine à Winnipeg, avec le sergent-major Frederick William Hall et le lieutenant Robert Shankland. En 1925, la rue Pine a été rebaptisée chemin Valour en l’honneur des trois hommes.
Croix de Victoria
« Pour sa bravoure exceptionnelle. Le caporal Clarke fut détaché avec sa section de grenadiers pour dégager le reste d’une tranchée qui venait d’être prise et construire un abri. Presque tous les hommes de son détachement furent blessés ou tués durant l’opération. Il était en train de construire l’abri quand une vingtaine d’ennemis dirigés par deux officiers contre-attaquèrent. Il s’avança hardiment vers eux et vida sur eux son revolver, puis deux fusils ennemis ramassés dans la tranchée. L’un des officiers le chargea alors à la baïonnette, le blessant à la jambe, mais il le tua d’un coup de feu. Le reste de la troupe s’enfuit, poursuivie par le caporal Clarke, qui tua quatre autres ennemis et en captura un cinquième. Plus tard, il reçut l’ordre de se rendre au poste de secours, mais il reprit ses fonctions le lendemain. »
— London Gazette, le 26 octobre 1916, supplément 29802