Unité
150e bataillon d'infanterie canadien (Carabiniers Mount Royal)
Branche
Infanterie
Service
Corps expéditionnaire canadien
Numéro de service
26269
naissance
1879/03/31
Montréal, Québec, Canada
mort
1943/12/30
Montréal, Québec, Canada
la tombe
Cimetière Notre Dame des Neige, Montréal
le sexe
Homme
Hercule Barré est né à Montréal le 31 mars 1879 de Louis-Joseph et de Marie Barré. Le recensement de 1881 le situe à Montréal, le 5e de 6 enfants. En 1901, il habite toujours là avec son père et un autre frère. Hercule apparaît sur la feuille de paie du 65e Bataillon de milice (Carabiniers Mont-Royal) en 1897 à titre de soldat. En 1905, il fréquente la Royal School of Infantry à Saint-Jean, QC, à titre de lieutenant et, deux ans plus tard, suit son cours de capitaine. Il devient capitaine en 1909. Son occupation civile était celle d’agent publicitaire.
Lorsqu’il entre au Corps expéditionnaire canadien (CEC) le 23 septembre 1914, Barré indique que ses parents sont morts et qu’il est le seul soutien de sa sœur et de sa fille. Il rejoint le 14e Bataillon d’infanterie canadienne en partance pour le Royaume-Uni à la fin septembre et arrive le 19 octobre. Le 22 octobre, l’unité se trouve dans la plaine de Salisbury pour son entraînement. Barré arrive en France le 31 mars 1915 et rejoint son unité qui, à ce moment-là, était déjà dans les tranchées à Armentières. Le 14e Bataillon est impliqué dans la 2e Bataille d’Ypres où, le 22 avril 1915, alors qu’il est cantonné à St Jean, il constate « de lourds bombardements d’Ypres » et reçoit l’ordre de rester en place. L’unité prend alors position sur la ligne du quartier général, près de la route Ypres-St Julien. Le lendemain, on lui ordonne d’avancer pour renforcer le 16e Bataillon, mais avant leur arrivée, la situation se détériore et le 14e Bataillon s’en va renforcer le flanc du 13e Bataillon. Le 24 avril, les deux unités subissent de lourds tirs d’obus et le Journal de guerre note que les deux Bataillons ont été « littéralement projetés hors des tranchées. » Ils se replient et se rallient derrière une crête, occupant tous les abris possibles jusqu’à ce qu’ils subissent le feu nourri des troupes allemandes qui avancent. C’est à ce moment que le capitaine Barré est blessé par balle à la cuisse droite, une balle qui lui a touché le bassin. Quand la situation se stabilise, le 14e a déjà subi de lourdes pertes.
Barré est évacué vers le Royaume-Uni pour traitement médical où (selon Barré) une opération ratée ne réussit pas à extraire la balle. Il est alors renvoyé au Canada en congé de convalescence, où une commission médicale le juge inapte au service sur le terrain. Le 18 décembre 1915, il est en service au pays au sein du 150e bataillon d'infanterie canadien (Carabiniers Mount Royal), au Québec. Il est promu au grade de major, puis de lieutenant-colonel. Toutefois, lorsque le 150e est dissout pour devenir le 10e Bataillon de réserve, il renonce au commandement. Pendant son séjour au Canada, il est décoré de la Légion d’honneur de la France au mois de mars 1916. Barré retourne en France en janvier 1918 et prend un grade inférieur à celui de major pour retourner sur le terrain, rejoignant ainsi le 22e bataillon d'infanterie canadien (French Canadian). On le retrouve aussi, pour une courte période, au sein du 23e et, en novembre 1918, il est muté au 87e bataillon d'infanterie canadien (Canadian Grenadier Guards). Il retourne au Royaume-Uni le 7 mai 1919 et part pour le Canada à la fin du même mois. Le 10 juin 1919, il est rayé du CEC et théoriquement réintégré dans son unité de la Milice, le 65e.
La carte de médailles de Barré indique qu’il avait d’abord l’intention de résider à Montréal après sa démobilisation, mais l’adresse pour la livraison des médailles a été changée pour Paris, en France. Une liste de passagers des lignes du Canadien Pacifique indique qu’il arrive à Liverpool le 31 décembre 1919 à bord de l’Empress of France, en provenance du Canada, vraisemblablement en route vers la France. Au cours des années suivantes, il y a des listes de passagers indiquant que Barré est revenu au Canada via New York pour se rendre à Montréal à plusieurs reprises - probablement pour rendre visite à sa sœur. La dernière, sans date précise, mentionne son retour, de nouveau via New York, en 1940. Il meurt à Montréal le 30 décembre 1943 et est enterré au Cimetière Notre Dame des Neiges à Montréal.