Vêtements d'enfant déné

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Sac pour porter un bébé; Gwich'in, debut du XXe siècle; velours, perles de verre, ruban de soie, courroie et coton (doublure). MCC VI-I-5

Le vêtement a toujours été un aspect important et distinctif de la culture des Dénés. Qui sont les Dénés? Le nom signifie simplement «les gens» et désigne les Autochtones dont la patrie est la partie occidentale des Territoires du Nord-Ouest, au Canada. Les Dénés parlent différentes langues athapascanes du Nord : le gwich'in, l'esclave du Sud, le flanc-de-chien, et le tchippewayan.

Les Dénés tiraient fierté et satisfaction du fait du posséder et de porter de beaux vêtements. Être bien vêtu était une preuve de bonne santé physique et émotive, de confiance en soi et de réussite économique. Le soin et l'attention qu'une femme accordait à la confection des vêtements de son mari et de ses enfants exprimait son amour, le souci qu'elle avait de leur bien-être et la fierté qu'elle tirait de leurs réalisations.



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Chemise de bébé; groupe inconnu, vers 1870; peau de caribou, boutons de métal et fil de coton. MCC VI-Z-23

Les vêtements en tissus importés dont le style s'inspirait de prototypes européens sont devenus de plus en plus populaires à la fin du XIXe siècle. On pouvait se procurer des articles vestimentaires au poste de traite, mais ils étaient trop dispendieux pour la plupart des Dénés. En général, on reproduisait les styles vestimentaires eurocanadiens avec des peaux fumées, moins onéreuses, et faciles à se procurer; ou encore, on achetait des tissus tels que le lainage de Stroud, le velours et le tartan, et l'on cousait les vêtements à la maison.


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Parka de fille; Gwich'in; fabriqué par Florence Peterson, Fort MacPherson (Territoires du Nord-Ouest), 1991; velours côtelé, étoffe de coton, fourrure de renard. MCC VI-I-91

Autrefois, toutes les femmes dénées savaient preparer les peaux d'animaux, et coudre et décorer les vêtements. Aujourd'hui, relativement peu de femmes perpétuent ces traditions. La plupart du temps, la majorité des Dénés portent des vêtements à peu près identiques à ceux des habitants des régions rurales ailleurs au Canada.

Néanmoins, les talents du couturière de la femme continuent d'être prisés dans la société dénée, et l'on continue d'y confectionner et d'y porter des vêtements dans des matières et des styles distinctifs. La décoration des vêtements constitue un important moyen d'expression artistique.


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Bonnet de bébé; Gwich'in; fabriqué par Doris Itsi, Fort MacPherson (Territoires du Nord-Ouest), 1992; peau de mertre, velours, perles de verre et ruban de cotton. MCC VI-I-99



«Toute ma vie, j'ai fait beaucoup de couture, je suis une bonne couturière. Les seules fois où je ne cousais pas beaucoup, c'est quand j'élevais mes huit enfants, ou quand je dors. Et je couds encore aujourd'hui. J'ai fait toute la couture pour ma famille.»
Rose Tsetso, Fort Simpson (Territoires du Nord-Ouest), 1991.


«Ma grand-mère m'a montré à tanner des peaux d'orignal et à faire des raquettes. Ma mère m'a montré, quand j'avais dix ou douze ans, à faire des travaux d'aiguille avec des piquants de porc-épic et de la soie. Elle m'a montré comment faire des mocassins, des mitaines, du pantoufles. Quand ils sont devenus trop vieux, j'ai fait toutes les chaussures et les mitaines de mes grands-parents.»
Jane Grossetete, Fort Simpson (Territoires du Nord-Ouest), 1991.
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Veste d'enfant; Flanc-de-Chien; fabriqué par Dorothy Chocolate, Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest), 1992; drap, perles de verre, et peau de caribou fumée. MCC IV-E-123



«On devrait enseigner aux jeunes les traditions de la couture. J'ai été élevée par mes grands-parents, et quand j'avais huit ou neuf ans ma grand-mère m'a dit que je pourrais bien gagner ma vie en cousant. Je suis très attachée à ma couture et, depuis mes treize ans, j'ai toujours des aiguilles et du fil à la main. Je pense au passé quand je fais de la couture et je me demande qui va continuer quand je ne serai plus là...»
Stella Mendo, Fort Norman (Territoires du Nord-Ouest), 1991.

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